26.01.2018

Pillage : un ancien policier condamné par la justice

Les faits se sont passés à Bellevue le 8 septembre.

Deux jours après le passage d’Irma, il est 1 heure du matin lorsqu’il réveille son demi-frère, alors mineur, pour aller «chercher de quoi faire de l’électricité ». Ils prennent la voiture d’un ami et partent à Bellevue. Ils s’arrêtent devant un magasin cassé. SG, Saint-Martinois âgé de 27 ans, rentre dans l’établissement et va notamment prendre une batterie et un moteur de bateau afin de pouvoir construire un groupe électrogène chez lui et ainsi produire de l’électricité. Il explique à son frère qu’il reviendra le lendemain matin pour le dire au gérant.

Des gendarmes patrouillent dans le secteur et les voient sortir du magasin. Ils les interpellent et les font mettre contre le mur. L’un des gendarmes sort son arme et à ce moment SG dit qu’il est policier et montre sa carte. Il est en effet adjoint de sécurité au sein de la police aux frontières à Saint-Martin.

«Je suis policier et j’ai ainsi le droit de voler ? », commente le vice-procureur Yves Paillard qui, lors d’une précédente audience de plaider-coupable, avait refusé la demande de non inscription au bulletin numéro deux du casier judiciaire, du mis en cause ; une telle inscription l’aurait évincé de la police. Et c’est parce qu’aucun accord n’avait été trouvé que SG a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin jeudi.

A la barre, SG s’est justifié en disant qu’il a un enfant de trois ans malade et que sa femme lui «mettait la pression». Il précise aussi que son frère – non poursuivi dans cette affaire- ne voulait pas l’accompagner et que les objets pris ont été replacés dans le magasin.

Son avocat – parisien- s’est dit «un peu scandalisé» par les commentaires du parquet. Son client a refusé la peine lors de l’audience du plaider-coupable car c’était «un accord inconcevable». Le conseil estime que «l’audace du parquet» ne se justifie pas. Son client «n’a tué personne». Il a simplement «pris de simples objets pour fabriquer un générateur ». Son client vit dans «des conditions défavorables». L’avocat plaide ainsi la relaxe sur «le fondement de l’état de nécessité». Et de considérer que «la justice doit être humaniste».

Après en avoir délibéré, le tribunal l’a condamné à une amende de 500 euros avec sursis et à une interdiction d’exercer dans la fonction publique durant cinq ans. Le vice-procureur avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer dans la fonction publique durant cinq ans

SG a démissionné de la police nationale le 17 janvier dernier. Il est depuis électricien, il s'est installé à son compte.

Estelle Gasnet
1 commentaire

Commentaires

Et Bravo, parce que c'est un adjoint de la PAF St Martinois !! Qu'il a parût ?

Et qu'en est-il des Gendarmes qui pillaient aussi à Bellevue dont les photos étaient sur la page Facebook des Pilleurs?

Ou des même Collègues de Ce Dernier Qui Ont Essayé de Forcer avec Arme Un Capitaine de Bateau afreiter par les Pompiers de Guadeloupe et Martinique venue en aide après Irma de Ramener leurs Femme et Enfants ?

Je dit Qu'en Est-il de ces Cas Seront-ils Aussi Juger ?