15.12.2017

Pillages : elle cachait 150 objets volés 

JEUDI 14 DÉCEMBRE, LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL de Saint-Martin A CONDAMNÉ UNE FEMME À 120 HEURES DE TIG ET DEUX MOIS DE PRISON AVEC SURSIS.

Dans le cadre d'une enquête, les gendarmes effectuent le 20 septembre une perquisition rue de Hollande. L'individu, suspecté d'être impliqué dans une affaire de pillage, dénonce alors sa voisine, Mme G. Là, dans un cabanon en bois à l’arrière du logement de la jeune femme, les enquêteurs découvrent des dizaines d’effets volés, encore emballés : ventilateur, routeur, centrale radio, électroménager, piscine gonflable, équipement sportif… environ 150 objets seront saisis. Ils ont depuis été restitués à leurs propriétaires.

Mère célibataire d’un enfant de 14 ans, Mme G. 31 ans, est sans emploi et vit des allocations familiales. A la barre du tribunal correctionnel de Saint-Martin ce jeudi 14 décembre, elle réaffirme, en espagnol, les propos qu’elle a tenus lors de son audition. Après le cyclone, des messieurs sont passés dans la rue avec des chariots et ont distribué des objets à tout le monde. Elle a pris tout ce qu’on lui a donné. « Bien sûr ça m’a été offert. Ma maison est partie. À ce moment-là je n’ai pas réfléchi. Je suis désolée » confie-t-elle honteusement.

Pour le vice-procureur, les faits de recel sont caractérisés. Il rappelle que le recel est le fait de détenir ou transmettre des effets volés en toute connaissance de cause. Compte tenu de la situation familiale et professionnelle de la jeune femme qui vit seule avec un enfant, il propose une peine alternative et requiert 105 heures de TIG avec deux mois de sursis.

Le tribunal la déclare coupable et la condamne à 120 heures de TIG (Travaux d'intérêt général) à effectuer dans un délai de 18 mois, et deux mois de prison avec sursis.

Seul un des quatre commerçants à qui ces objets volés appartenaient, propriétaire de quatre magasins à Bellevue, s’est constitué partie civile. Le montant des dommages et intérêts sera étudié lors d’une prochaine audience (sur intérêt civil), le 18 janvier.

Il s'agissait de la première affaire liée aux pillages, examinée par le tribunal de correctionnel de Saint-Martin. 

Fanny Fontan
6 commentaires

Commentaires

Je suggère de permettre à toute la population de Saint-Martin de pouvoir identifier toutes les personnes qui sont ou seront condamnées à des TIG (peine de substitution) en leur faisant porter un vêtement clairement visisble - par sa couleur - et identifiable avec les lettres T.I.G. inscrites sur la poitrine et dans le dos, comme cela est pratiqué aux Etats-unis. Je peux vous dire que le moment de honte à passer à la réalisation des TIG ainsi vêtu en dissuade plus d'un de recommencer.
Si la personne réalise ses TIG de manière totalement anonyme, cela n'aura aucun effet sur son état d'esprit.
A bon entendeur...

Étoile jaune. On devrait aussi la tondre. Je reste sidérée devant l'immensité de la bêtise humaine. Et les USA ne sont pour le moins pas un modèle de société ...

Tu en as encore des idées pareilles !

150 à peine, c'est tout ?

Non mais il est vrai qu'un genre de bonnet d'ane, les pousserais peut-etre un peu plus a reflechir ?
Car ils risquent d'etre fier comme des "bars tabac" de montrer qu'enfin ils travaillent...
Et peut-etre pour certains d'entre eux pour la toute premiere fois de leur vie, au service de la communaute...
Quand on ne peux atteindre le porte monnaie des gens, c'est deja pas mal de leur faire "un peu" ravaler
leur fierte mal placee...

Bien sur il y a eu beaucoup de pillages et je trouve les peines faibles par rapport à ces actions de lâches, qui se dégonflent , et même pleurent pour qu'on aie pitié d'eux.
Mais il faut aussi, s'inquiéter des commerçants et entreprises qui déclarent avoir été pillés, et en fait, ce sont eux qui ont planqués leur matos, qu'ils ont déclarés volés, bien souvent, les même qui ont triplés leurs prix de ventes. Là aussi, il faudrait enquêter, ça pourrait bien apporter des explications, restées inavouées. J'ajoute en connaissance de causes, qu'il n'y a pas que des haïtiens et des dominicains dans les pilleurs, on trouve aussi un bon nombre de métros, des Européens et des amerlos canadiens etc... la plupart ayant de bonnes situations, qui se sont permis des pillages, mais ceux là ,on n'en parle presque pas, car ils font parties des gens honorables, ils seront certainement jugés à huit clos et s'il n'y avait pas eu les caméras pour les confondre, ils ne seraient même pas soupçonnés; Là,nous sommes en présence de grands salopards, qui se paieront de bons avocats et seront condamnés à de petites peines alors qu'ils devraient être l'exemple. Messieurs les juges, leurs peines doivent être exemplaires, et oui, ceux là, méritent qu'on connaisse leur nom !!!