08.02.2017

Il gifle sa maîtresse qui lui aurait manqué de respect

Un homme de 53 ans a comparu devant le tribunal pour violences sur sa concubine.

Un soir de mai, elle va à une soirée avec ses copines. La fête se terminant un peu plus tôt que prévu, elle décide d’aller à une seconde soirée. À minuit, son compagnon ne la voit toujours pas revenue à la maison, il va donc la chercher.

Le souci, selon lui, est qu’elle devait rentrer à 22 heures. Il ne l’avait «autorisée» à aller qu’à une seule fête et cela «jusqu’à 22 heures». Sur le chemin du retour, dans la voiture, le ton monte ainsi rapidement. Il s’énerve, la gifle et lui porte un coup avec une barre de fer longue de cinquante-quatre centimètres. Des traces seront observées par le médecin aux services des urgences.

«Elle m’a manqué de respect», affirme-t-il au tribunal devant lequel il comparaissait jeudi 9 février. Bien que convoqué devant la justice pour violence envers sa concubine, l’homme ne comprend pas la situation. À la barre, il répète qu’elle lui a manqué de respect. Il campe sur ses positions : elle n’avait pas à aller à une seconde fête et elle devait rentrer à 22 heures. Pas à minuit. Il avance une série d’arguments en créole.

«Je suis responsable d’elle», poursuit-il. «Je paie tout pour elle», explique-t-il. «Ce qui vous donne le droit de dire que vous êtes responsable et de décider à quelle heure elle doit rentrer», lance le juge. «Oui», répond l’homme qui entretient avec cette femme une relation extraconjugale depuis trois ans. Il admet en effet, en toute franchise, «avoir deux femmes».

Le tribunal essaie de faire comprendre à cet homme de cinquante-trois ans qu’il est normal que sa maîtresse ait des «envies de sortir» puisqu’elle n’a que vingt et un ans. Elle est de trente-deux ans sa cadette.

«Vous avez un rapport particulier avec les femmes», commente le vice-procureur Michaël Ohayon qui précise que le prévenu a déjà giflé sa maîtresse pour des raisons similaires, le manque de respect.

Selon les réquisitions du parquet, le tribunal prononce une peine de 60 jours amende à 5 euros, soit une amende de 300 euros.

 

Estelle Gasnet