09.12.2019

La reconstruction de l'ex Mati Beach reconnue illégale par la justice

Le co-gérant a été condamné à la remise en état des lieux en respectant les règles du POS et du PPRN.

Co-gérant de la SCI qui a repris l’exploitation de l’ex Mati Beach*, restaurant sur la plage de la Baie Nettle, Baki Arbia, a été condamné par la justice pour avoir reconstruit l’établissement sans autorisation et en violation des règles d’urbanisme.

Le chantier avait fait l’objet d’un contrôle en août 2018 par les services d’urbanisme de la Collectivité, il s’était avéré qu’une extension du restaurant avait été faite sans autorisation et qu’aucun permis de construire n’avait été déposé auprès des services concernés de la COM.

Un second contrôle avait été réalisé en mars 2019 par les autorités qui avaient constaté la poursuite des travaux, l’emploi d’un étranger sans autorisation de travail et le recours à du travail dissimulé.

Poursuivi en en justice, il a accepté de comparaître en audience de plaider coupable le 25 novembre dernier** (CRPC ou comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité).

La justice a ordonné la remise en l’état les lieux dans un délai de dix-huit mois et une astreinte de 250 euros par jour de retard jusqu’à exécution complète de la décision, a été prononcée. Selon les règles du plan local d’urbanisme, le restaurant ne peut être reconstruit à moins de dix-huit mètres du rivage. Pour maintenir l’établissement là où il est (même en respectant les 18 m du rivage), une dérogation devra aussi être demandée au vu des contraintes liées à la zone rouge du PPRN qui interdit toute construction à moins de 50 mètres du rivage.

Cette décision concernant le restaurant s’inscrit dans une condamnation plus large de Baki Arbia, comprenant aussi des infractions au POS et au code du travail sur la construction du mur d’enceinte, du ponton et de promenade en béton de l’hôtel qu’il gère. Pour l’ensemble des infractions sur les deux sites, une amende délictuelle de 5 000 euros avec sursis avait été prononcée ainsi que la confiscation d’une partie de l’argent saisi (10 000 euros des 22 164 euros saisis).

* Le fonds de commerce appartenait à Laurent Maubert, celui-ci étant toujours propriétaire de l'appellation Ma Ti Beach.

** Le second co-gérant de la SCI est aussi poursuivi. Convoqué aussi le 25 novembre, il a n’a pu assister à l’audience et a demandé un renvoi en février prochain.

Estelle Gasnet
10 commentaires

Commentaires

Encore du béton sur nos plages !!! Et puis encore le meme homme !!! avez vous eu l'audace d'aller à l'ancien Layla's, sur la BN ??? même problème de béton, d'un ponton et un commencement de local en dur, donc meme punition !!! Oui au resto de plage mais pas en béton !!

Nous avons le même prénom , et je refuse que tes propos me soit attribué, tout d abord
Ça vous rend heureux de critiquer, ça vous sert a quoi, de salir Baki , même si il existe des irrégularités , vous omettez de signaler toutes les choses droites et honnêtes qu il a fait , qu’il fait et qu il fera encore ,le nombre de personnes qu il emploie, les artisans les femmes de ménages les jardiniers , le festival , les dons du matériel déclassé de l hôtel , les gens qu il arrive à sortir des soucis, alors Monsieur avant de tel propos , aller passer une journée avec lui et on en rediscutera...

Mon cher homologue...... Je connais très bien Baki pour avoir été son voisin pendant 20 ans, donc pas besoin de me la faire à l'envers et ce n'est pas la personne que je condamne mais ses actions !!! La loi est la loi pour tous !!! Pas de béton sur une plage !! BASTA !!

Je ne sais pas si vous avez rendu visite a l’Anse Marcel cote Anse Marcel Beach restaurant la c’est du béton oui aussi mais du beton a moins de 18 mètres du rivage on doit etre a 10 mètres de l’eau !!!
C’est érigé sur une ancien mur qu’il serait bon de vérifier.... hum hum
Une horreur ce béton sur une si belle plage, on dirait la plage de la guerre
Il n’y aura plus aucun espace de sable public à force
Il serait bon de contrôler la bas aussi car c'est tout le monde ou personne, sinon ça s’appellerait la discrimination et la jurisprudence y trouverait matière à rétorquer !!

Je suis d'accord avec vous ce très bel endroit est devenu MECONNAISSABLE
Quel dommage il ne reste bientot plus de belles plages à Saint Martin...
c'est d'une tristesse...il n'y a pas que les cyclones qui saccagent tout,
les humains sont impitoyables ....et pitoyables

Les constructions en cours à l'anse Marcel sont en train de défigurer l'une des plus belles plages de l'île. Les raisiniers ont été arrachés pour construire notamment un mur en béton et il est urgent d'intervenir officiellement avant que tout le monde "oublie" comment c'était avant et que tout cela est complètement illégal. Sans même parler des tortues, espèces protégées, qui sont obligées de faire demi tour et ne peuvent plus nidifier. Tellement triste. Faudra-t-il attendre le prochain gros cyclone pour que tout ce béton se retrouve en morceaux sur la plage?

La dérogation aux règles de reconstruction, dans le cadre de l'après Irma, ne sont pas reconnues , même pour un commerçant qui doit faire fonctionner son commerce,

C'est dommage, la commercialisation outrageuse des plages béton,ote le tout charme des îles dont les paillotes, les pieds dans le sable. Ce qui est protégé ailleurs est détruit ici, les tortues ne reviendront plus.

J'ai lu les commentaires ci dessus et oui je pense bien la même chose. L'île est en train d'être défiguré au détriment de personnes qui s'approprie des lieux en irrigeant des constructions comme bon leur semble et surtout pour avoir de la retomber financière. Les services publics doivent récupérer des dessous de table sans quoi il l'interdirai.
Ces droits ne sont pas ouverts à tous le monde, et malheureusement la nature, les tortues, et les belles plages qui attire le tourisme disparaissent pour laisser place au béton et à l'argent qui va en découler. Après ne vous étonné pas si les touristes désertent le côté français, pour tous miser chez nos voisins du dutch side. Aujourd'hui à moins d'un miracle et d'une prise de conscience de nos personnes qui sont sensé faire respecter les règles et lois, tous va finir vers une île aux manège d'argent qui attirera que des mauvaises fréquentations.
A bon entendeur.

deux poids deux mesures avec la justice locale!
on lit :travail dissimulé emploi d'un sans papier etc etc....
on a vu des condamnations beaucoup plus lourdes pour certains artisans. on ne touche pas vraiment aux bétonneurs de plage , anse marcel, baie orientale, et maintenant baie nettlé. En réalité , la nature, la ponte des tortues on s'est fout ici !on est plus fort que les corses, a qui on leur a démolit leurs restaurants a coups de pelleteuses cet été! mais ici on va l"encontre de toute prise de conscience écologique,mais on la paiera la facture tout habitant confondu !