14.02.2019

Encore 147 navires et épaves à retirer des eaux côté français

Un appel d'offre a été lancé pour sélectionner une entreprise.

Après le passage d’Irma, 259 navires endommagés ont été enlevés de l’eau par leur propriétaire, opérateurs commerciaux et la Samagest. Mais il en reste encore 147 à retirer. La direction de mer, la brigade nautique de la gendarmerie, la direction de l’environnement et la collectivité ont identifié toutes les épaves et autres déchets (réfrigérateurs, etc.) restants dans le plan d’eau, soit 122 dans le lagon et 25 à Sandy Ground, Cul de Sac, Anse Marcel, Baie Orientale, Oyster Pond et Marigot. La collectivité a lancé un marché public pour sélectionner une entreprise pour leur enlèvement et leur transport jusqu’à l’écosite ; les candidats ont jusqu’au 4 mars pour répondre (la date limite initiale était fixée au 15 février).

En amont de la procédure, la collectivité dont c’est la compétence a envoyé des mises en demeure aux propriétaires afin de les sommer d’enlever leur bien situé sur la voie publique. Sans réponse et acte de leur part, l’Etat va procéder à la déchéance de propriété des navires, une mesure obligatoire pour pouvoir retirer les bateaux.

400 000 euros pourront être débloqués au titre du programme opérationnel de coopération territoriale 2014-2020 pour financer l'opértion.

Ce PO doté de 10 millions, vise à soutenir trois projets* dont un portant sur le lagon de Simpson bay. Et c’est dans cet axe que les fonds ont été sollicités. Toutefois pour l’être, il faut que l’action soit partagée avec Sint Maarten. C’est pourquoi la localisation des épaves a été réalisée en partenariat avec les autorités de la partie hollandaise, qui prendront en charge leur enlèvement de leur côté. Pour ce faire, Sint Maarten a obtenu des fonds de la Banque Mondiale, laquelle a accepté de les débloquer car l’Union européenne soutenait le projet côté français.

Ensuite, restera à déconstruire les bateaux, trier et évacuer les déchets. Cela devra être effectué par une entreprise agréée ou installation classée compétente en la matière. A Sint Maarten, ils ont fait le choix de couler certains bateaux au large pour créer des récifs, et donc des spots de plongée. Mais en France, cela n’est pas autorisé.

* Aménagement du bassin versant de Belle plaine pour réduire le risque inondation, branchement du réseau d’assainissement à la station d’épuration à Cole Bay.

Estelle Gasnet