La Maison des femmes de Saint-Martin intègre le collectif Re#Start
Elle est considérée comme une reconnaissance nationale. La Maison des femmes de Saint-Martin est officiellement sertie de la mention Re#Start, réseau réunissant les structures inspirées du modèle de la Maison des femmes de Saint-Denis. Comme matérialisation de cette adhésion, une plaque avec le logo a été remise jeudi dernier à Sibel Aydin, directrice de l’établissement, par le préfet Cyrille Le Vély. «Une immense fierté» pour tous ces acteurs.
À l’initiative du docteur Ghada Hatem, fondatrice du premier établissement en 2016, le collectif Re#Start regroupe des structures qui soignent et accompagnent les femmes victimes de violences. Créé en 2021, celui-ci répond à trois objectifs principaux : mutualiser les compétences et les connaissances en partageant les bonnes pratiques, partager les données pour entreprendre des études d’impact et élaborer des propositions concrètes ainsi que mener des actions de plaidoyer à destination des pouvoirs publics.
«Pour rejoindre le réseau, les structures doivent répondre à un cahier des charges strict» explique Sibel Aydin. Parmi les exigences à respecter, le lieu doit offrir une prise en charge médico-psycho-sociale et un travail en lien avec les services de police et de justice, notamment avec le dépôt de plainte, qu’il est possible d’effectuer sur place. Avec Saint-Martin désormais, le collectif regroupe aujourd’hui 22 maisons, dont d’autres sont encore à venir.
Ouvert en septembre, et premier des Antilles, l’établissement n’a eu de cesse de prouver son efficacité, avec chaque jour, dix à quinze femmes qui franchissent les portes. Si à Saint-Martin l’établissement fonctionnait pour le moment avec l’aide financière de la Collectivité et du ministère de la Justice, Re#Start offre également de nouvelles perspectives de financement grâce au soutien de nouveaux mécènes.