21.11.2017

Reconstruction : les pistes proposées par Philippe Gustin

A l’occasion de ce quatrième comité, le délégué interministériel a présenté au Gouvernement son rapport sur la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, dans lequel il formule des préconisations concrètes pour garantir une reconstruction efficace et durable des deux îles, annonce la ministre des Outre-mer dans un communiqué de presse.

A l’issue de cette présentation, l’État et la collectivité de Saint-Martin ont signé un protocole de coopération tiré des préconisations du délégué interministériel. Véritable feuille de route, ce protocole énumère les engagements réciproques de chaque partie en termes d’objectifs et de méthode pour une reconstruction exemplaire et solidaire, fondée sur les principes du développement durable. 

A la suite de ses nombreux échanges avec les acteurs publics et privés de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy et les différents services de l’État, Philippe Gustin a présenté aujourd’hui son rapport au comité interministériel, dans lequel il formule une vingtaine de préconisations. Il souligne tout particulièrement la nécessité pour l’État de bien prendre en compte les spécificités juridiques, économiques et géographiques des deux îles dans le cadre de ses futures politiques publiques.

Le délégué interministériel estime également que les deux îles pourront difficilement se reconstruire sans un modèle touristique viable sur le long terme. Cela impliquera de valoriser son potentiel (notamment naturel) en misant sur un tourisme nouveau afin de se différencier de la concurrence des autres îles de la région. 

Dans ce contexte, le rapport propose différentes pistes pour assurer une reconstruction exemplaire et durable : 

1. renforcer les moyens de la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin pour assurer un contrôle de légalité efficace et une meilleure présence des services de l’État sur place ; 

2. gérer au mieux la période de transition en assurant une sécurité optimale et en soutenant les entreprises locales, notamment par des mesures de trésorerie et en faisant en sorte que la reconstruction leur profite en priorité ; 

3. lancer une véritable réflexion sur le modèle touristique des deux îles à long terme ; 

4. rééquilibrer les relations entre les parties française et néerlandaise de Saint-Martin en renforçant la coopération bilatérale, par exemple via le lancement de projets d’infrastructures communs et la relance du forum de dialogue dit « Q4 » qui regroupe les gouvernements français et néerlandais, la collectivité de Saint-Martin et le gouvernement de Sint Maarten ; 

5. lancer une politique de l’urbanisme responsable et contrôlée, notamment en mettant en place un diagnostic précis du territoire, en révisant les documents d’urbanisme locaux, en mettant en place une stratégie conjointe de lutte contre les implantations illégales et une police de l’urbanisme et de la construction, ou encore en renforçant les capacités d’ingénierie locales. 

Anonyme
2 commentaires

Commentaires

Tout cela va certainement dans le bon sens ....MAIS, sur place , comment imposer, à une population démunie, des règles fixées a Paris par des politiciens en costumes-cravates très loin des spécificités et des douleurs de ces pauvres gens qui n’avaient rien et qui ont désormais, moins que rien?

Vous avez tout à fait raison... Mais il semble qu'on s'occupe de nous...