12.12.2016

Pinel : les passeurs ont repris leur activité

L'Etat et la COM ont accepté de suspendre l'autorisation du cinquième le temps de mener une étude sur le transport maritime.

Les passeurs de Pinel ont repris leur activité dimanche 11 décembre en pratiquant exceptionnellement la gratuité pour la journée après avoir convenu d’un accord avec la préfecture et la COM. Ils bloquaient l’entrée de l’embarcadère de Cul de Sac depuis une semaine et refusaient de transporter les passagers jusqu’à Pinel en guise de protestation contre l’arrivée d’un cinquième passeur.

Suite à l’audience qu’ils avaient sollicitée jeudi lors du conseil territorial, ils avaient été reçus à l'hôtel de la Collectivité vendredi 9 par Guillaume Arnell, Pierre Brangé et Louis Fleming. «Au cours de cette réunion qui s’est déroulée dans de très bonnes conditions», a souligné Guillaume Arnell lundi 12 décembre lors d’un point presse, «ils ont rappelé l’historique de l’activité créée par des habitants de Cul de Sac ». Selon eux, Albert Fleming leur aurait assuré qu’ils ne resteraient que quatre à pouvoir effectuer le transport de passagers entre l’embarcadère de Cul de Sac et pourraient transmettre leur activité de père en fils. Mais il n’existe aucune trace écrite de cet accord. Les seuls documents qui concernent les passeurs concernent l’exonération de TGCA, l’autorisation d’utilisation du ponton et la taxe passagers.

À l’issue de la réunion de vendredi, Guillaume Arnell et Pierre Brangé ont communiqué samedi par téléphone avec la préfecture et les représentants de l’association des passeurs de Pinel. L’idée étant la reprise de l’activité économique, non seulement pour les passeurs mais aussi pour les restaurateurs de l’îlet. Il avait été acté que les différentes parties se revoient lundi 12 décembre, avec des propositions de la COM et de l’Etat.

Ce lundi 12 décembre au matin les passeurs étaient de nouveau reçus à la COM par Guillaume Arnell, Pierre Brangé ainsi que par Thierry Malher, le secrétaire général de la préfecture. Les parties ont discusté durant moins d'une heure, «encore sans aucune friction » comme l’a assuré le premier vice-président. Elles ont évoqué les échanges entre les différents services et les points sur lesquels la préfète et la COM «ont consenti à des gestes d’apaisement».

Il a ainsi été convenu, pour calmer les choses, que l’autorisation du cinquième passeur était suspendue pendant la durée des négociations. En effet, un comité composé de représentants de la COM, de l’Etat et de l’association des passeurs est chargé durant les trois prochains mois, de réfléchir en profondeur à la problématique globale du transport maritime. Il s’agit encore une fois de découvrir et de définir ce qui relève de la compétence de la COM ou de l’Etat.

Guillaume Arnell a toutefois insisté : « on ne peut pas mener de réflexion sans données vérifiables. Il faudrait qu’ils puissent nous prouver par des chiffres qu’il n’y a pas la place pour un cinquième». Les passeurs avaient quant à eux retourné la question en demandant aux autorités de leur prouver qu’il y avait la place pour un cinquième.

Le premier vice-président et sénateur a raconté leur avoir fait comprendre vendredi qu’à trop vouloir tirer sur la corde elle finit par se casser. Et que s’ils continuaient leur mouvement, ils allaient peut-être inciter les services concernés à être plus regardants sur le contrôle de leur activité.

«On ne va pas aujourd’hui quereller ce qu’on a accepté hier», a-t-il assuré avant de nuancer : «mais la COM a aujourd’hui de nouvelles compétences et il faut que les choses soient claires parce qu’il y a désormais des règles».

L’idée est donc par la création de ce comité, de réguler et d’organiser le transport maritime, un peu comme le transport routier est en train d’être réglementé.

«Si on peut retenir quelque chose de positif c’est que cela permet de poser les problèmes et de faire le point sur les difficultés. Le passé de Saint-Martin c’est moins d’Etat, moins de règles. Ce qui change petit à petit parce que l’intérêt général conduit notre action», a conclu Thierry Malher.

 

Fanny Fontan
6 commentaires

Commentaires

Ils s' y connaissent en blocage les passeurs ( qui exerce une multitude d'activité et sous-loue leur concession orale...) C'est pour contester le blocage par le procureur de la république des échanges de permis de conduire entre Sint-Maarten et Saint-Martin que Melvin Hunt, chef d'une entreprise de terrassement, Emile Larmonie, et d'autres amis Saint-Martinois, ont décidé de bloquer la circulation, très tôt mardi matin, dans la montée de Morne Valois, à la sortie de Marigot. Un blocage qui n'a duré qu'une heure et demie, de 5h30 à 7h du matin, le préfet Chopin s'étant rendu sur place pour demander la levée du barrage.

Mon commentaire précédent est un extrait du stmartinweek de 2011 : larmonie et hunt sont officiellement passeurs. En plus du bâtiment et du transport maritime notons qu'ils sont aussi rentiers et transporteurs frigoristes... Espérons qu'ils paient au moins les 100 euros des non-imposables...

c est dommage du coup ils vont peut être se rendre compte qu au vu du chiffre estimé il y a de la place pour 5 , 6 , 8 , 10 passeurs peut être ...

C'est une honte de se déculotter de la sorte et de geler le développement d'une activité économique qui a pourtant eu toutes les autorisations réglementaires. Ceux qui commettent des délits de toutes sortes (VAM, fraudes, viols) n'ont qu'à bloquer le centre ville en période de fêtes pour obtenir qu'ils ne soient pas traduits en justice.
A ce rythme on finira par comprendre la montée des extrêmes !!!

Et hop, 3 mois c'est pile la haute saison
De quoi tuer le 5eme
GG les passeurs

Excellent
vous avez une activité ancienne , vous ne voulez pas de concurrence , vous vous referez a la parole de l ancien maire Albert Fleming et le tour est excellent.Mr Arnell est un dégonflé et il pousse Aline Hanson a se représenter afin de rester dans son fauteuil de vice président!!non a cette équipe en 2017!!! une honte pour les habitants que nous sommes.tous les commerçants et entrepreneurs peuvent aller lui demander l exonération de la TGCA