23.01.2016

Brigade verte : 20 jeunes hyper motivés et fiers de leur travail

Les jeunes se sont dit satisfaits du travail effectué depuis septembre 2015.

Certains parlent de «montagnes», d'autres de «murs» pour décrire les amas de sargasses qui gisaient à Cul de Sac et à Coralita il y a quelques mois. Les enlever consistait en une tâche colossale. Et c'est pour l'effectuer et nettoyer les plages, que vingt jeunes ont été recrutés en septembre dernier ; issus de Quartier d'Orléans, ils ont formé la première brigade verte de Saint-Martin.

Grâce à des fonds de l'Etat, la volonté de la Collectivité et de la préfecture, ils ont été embauchés via des contrats aidés d'un an renouvelable, par le centre symphorien d'insertion, une association présidée par Josiane Rousseau et dirigée par Marie-Paule Rousseau. Quatre mois plus tard, ils étaient invités en l'Hôtel de la COM par la présidente Aline Hanson et la préfète Anne Laubies pour dresser un bilan de leur action. Et c'est dans un enthousiasme unanime, que ces vingt jeunes âgés pour la plupart entre vingt et trente ans, ont confié leur plaisir à travailler.

Chacun leur tour, ils ont pris la parole et tous ont remercié la présidente et la directrice du centre symphorien de leur avoir donné une chance. «Quand j'ai reçu l'appel, j'étais en Guadeloupe où je ne faisais rien... Je suis parti le même jour», raconte un jeune. «Vaut mieux travailler que rien faire et traîner dans la rue», admettent d'autres. «J'espère que ça va durer longtemps et veux vraiment rester», confie encore un autre. «Même si ce n'est pas facile», tous se sont dit très heureux de travailler car tous, ont ce sentiment d'être utiles et d'avoir permis de redorer l'image de Saint-Martin, qui avait pu être ternie après l'invasion des sargasses. Aucun n'a manqué d'inviter la population à aller à Cul de Sac ou à Coralita pour constater le travail effectué. «Maintenant, c'est propre, nos plages sont propres !», ont-ils précisé.

De plus, les jeunes ont souligné l'expérience humaine de la brigade. En effet, nombre d'entre eux ne se connaissaient pas et ont donc créé de nouveaux liens d'amitié. La préfecture et la Collectivité sont actuellement en train de réfléchir à voir comment ces contrats peuvent être pérennisés en termes financiers. L'ambition affichée est de convertir ce brigadiers en ambassadeurs de tri, de leur offrir des formations afin qu'ils puissent trouver un emploi dans ce domaine de l'environnement.

Estelle Gasnet