16.09.2016

Il frappe son ex par jalousie

A 27 ans, il est condamné à 3 mois de bracelet électronique compte-tenu de ses antécédents judiciaires.

Le 21 juillet, après avoir passé la journée à la plage en famille, Mme D. demande à son ex-compagnon M. F, 27 ans, s’il peut accompagner leur fille chez sa sœur. Il est convenu qu’il passe ensuite chez elle pour récupérer un réfrigérateur qu’il lui avait prêté.

Il convient de préciser que, Mme D. s’est remise depuis quelques temps avec son premier mari, également le père de ses aînés.

Lorsque M. F arrive chez elle, il la voit discuter avec un ami (qui n'est pas son premier mari). Il ressent alors de la jalousie qui se transforme en un accès de colère. «Quand mon ami est parti, M.F s’est alors directement mis à me frapper au visage», a déclaré la victime, présente à l’audience, lors de sa déposition. Si ses blessures ont tout de même entraîné trois jours d’arrêt de travail (ITT), elle a choisi de ne pas se constituer partie civile.

A la barre, l’accusé ne nie pas les faits, contrairement à la plupart des affaires de violences conjugales. Mais il préfère parler de claques plutôt que de coups de poing. Calme, il qualifie son comportement d’«anormal» lorsque le président lui demande de l’analyser. «Pourquoi avoir perdu votre sang froid ? C’est votre ex-compagne, vous n’êtes plus ensemble et vous êtes toujours jaloux ?» interroge le magistrat. En guise de réponse, le jeune homme acquiesce honteusement mais ne cherche pas à se justifier.

Ce n’est pas la première fois qu’il est dans un tribunal et son casier judiciaire ne plaide pas en sa faveur. Dans son réquisitoire, le vice-procureur, Yves Paillard, affirme que malgré l’existence d’un casier, il n’y a ni récidive ni demande d’un mandat de dépôt, les faits pour lesquels M.F a déjà été condamné n’ayant rien à voir avec ceux pour lesquels il se trouve ce jeudi 15 septembre devant la cour. «Mais, ajoute-t-il, c’est tout de même la preuve d’une persistance dans la délinquance et cet accès de violence n’est pas acceptable».

Conformément à la réquisition du vice-procureur, le juge le condamne alors à une peine de 3 mois ferme avec bracelet électronique.

Fanny Fontan