24.12.2021

Vers une reconnaissance du «S’-Maatin’ English » comme langue régionale

Le 1er décembre, le conseil exécutif a approuvé à l’unanimité le lancement des travaux de reconnaissance de l’anglais saint-martinois comme langue régionale française. «L’anglais saint-martinois est un élément fondamental de notre identité culturelle. C’est un ciment de cohésion sociale, un moyen de communication quotidien», estime le président de la Collectivité.

«Il doit être préservé aux côtés de la langue de la République, aux côtés du français, afin de garantir la diversité culturelle qui fait la richesse de Saint-Martin», poursuit Daniel Gibbs qui a annoncé aux membres du conseil territorial réunis en séance plénière dimanche dernier, la demande de reconnaissance par la COM à la délégation générale de la langue française et aux langues de France de reconnaître « notre S’-Maatin’ English » et ainsi de l’inscrire sur la liste officielle des langues régionales de France.

«Ces travaux vont apporter des réponses sociales fortes et urgentes, notamment pour ce qui est d’une résorption des écarts scolaires édifiants, qui reste difficile dans un système scolaire non adapté  et sans une reconnaissance officielle des particularités linguistiques locales », est convaincu Daniel Gibbs.

A ce jour, la délégation générale de la langue française a recensé 82 «langues de France » dont plus de 50 sont parlées dans les territoires d’outre-mer.

Lire aussi : Pourquoi parle-t-on anglais à Saint-Martin ?

Qui est la délégation générale de la langue française et aux langues de France ?

Service à vocation interministérielle rattaché au ministère de la Culture, la DGLFLF mobilise pour son action un ensemble de partenaires, publics ou privés, impliqués dans la promotion du français et de la diversité linguistique. Par ailleurs, elle nourrit un dialogue constant avec les élus pour conduire une politique des langues au plus près des territoires. Au plan international, la DGLFLF inscrit son action dans des réseaux de coopération, francophones et européens, ainsi que dans des dispositifs bilatéraux, selon une perspective d’échange de bonnes pratiques et d’expertises sur les politiques linguistiques.


 

Estelle Gasnet