27.07.2021

UNI.T 978 maintient le blocage de la COM

Les cinq tentatives de résolution de la crise par la présidence de la COM se sont révélées infructueuses, le syndicat exigeant toujours le départ de la DGS.

Le blocage des services de la Collectivité entamé depuis près d’un mois par le syndicat UNI.T 978 et une trentaine d’agents de la COM est toujours en cours.

Vendredi dernier, un groupe de grévistes est venu perturber une rencontre prévue de longue date entre le syndicat UNSA TERRITORIAUX SXM et la DGS. Une irruption que le syndicat en question a dénoncée dans un communiqué, considérant qu’elle relevait “plus de la barbarie que de l'action syndicale”. “Nous, UNSA TERRITORIAUX SXM, avons un planning avec l'administration territoriale, destiné à régulariser la carrière de l'ensemble des agents de la collectivité, quelle que soit leur appartenance. Devions-nous y mettre un terme à cause du mouvement ?” interrogent-ils, avançant avoir “fait le choix du dialogue social, de la discussion pour faire avancer [leurs] revendications et améliorer les conditions de travail des agents”. “Ce ne sont pas les frasques d'un voyou, marionnette de surcroît en mal de reconnaissance, qui vont nous perturber dans notre action en faveur de nos mandants.” ajoutent-ils avant de souligner que la charte de I'UNSA TERRITORIAUX SXM ne tolère pas certaines revendications étrangères à l'action syndicale et que leur syndicat est apolitique.

Samedi 24 juillet, au lendemain de cette rencontre perturbée entre UNSA TERRITORIAUX SXM et la DGS de la COM, Daniel Gibbs adressait un courrier à UNI.T 978. Lors de la dernière réunion de négociations entre les représentants des grévistes et l’exécutif, mardi 20 juillet, la délégation avait quitté la table. « Voilà près d’un mois que le mouvement que vous menez paralyse le fonctionnement de la Collectivité de Saint-Martin. Ces blocages affectent, avant tout, la population saint-martinoise dans le contexte économique difficile que vous connaissez. Je le regrette profondément. Durant ces quatre semaines, j’ai, avec le soutien de mes élus et de mes équipes, toujours privilégié le dialogue, l’écoute et la concertation. Vous avez, quant à vous, multiplié les entraves, voire à deux reprises les intrusions, privant les agents de leur liberté d’accès à leur lieu de travail et outre-passant vos prérogatives syndicales, notamment en ordonnant le départ d’un fonctionnaire territorial. » écrivait le président de la COM.

Afin de pouvoir reprendre le dialogue, comme souhaité par toutes les parties, Daniel Gibbs demandait aux grévistes de lever le blocage des services de la COM, et en particulier celui obstruant illégalement la rue menant à la COM, lundi 26 juillet dès 8 heures. En outre, il rappelait que lors de la réunion du 19 juillet, « la délégation UNI.T978 et les élus saint-martinois avaient conjointement approuvé le fait que la rencontre suivante, en l’occurrence celle du mardi 20 juillet 2021 censée débuter à 9h, se tiendrait en présence de Mme la DGS et de son équipe". Et d'abonder : " Vous aviez alors bel et bien donné votre assentiment pour une délégation élargie à l’administration en cause, ce qui aurait permis aux personnes incriminées de pouvoir s’expliquer, comme cela est naturel et logique dans un Etat de droit. Je tiens donc à rappeler ces faits, dans la mesure où vous avez a posteriori affirmé, notamment dans votre compte-rendu unilatéral, qu’un tel accord n’avait jamais eu lieu, quittant ainsi ànouveau la table des négociations, mardi 20 juillet 2021 à 10 h 30, soit au bout de seulement 7 minutes de présence. ».

Tout en se déclarant attaché au consensus et acceptant la proposition de reprise du dialogue, il réaffirmait qu’il ne tiendrait aucune réunion de négociation avec UNI.T 978 ou toute autre organisation syndicale, sans la présence de ses techniciens afin d’avancer sur les « véritables points techniques » soulevés par les grévistes. Techniciens avec lesquels UNI.T 978 a jusque-là refusé de négocier.

Daniel Gibbs proposait ainsi une rencontre lundi 26 juillet à 9 heures, « une fois l’accès de l’ensemble des sites de la COM rendu possible » afin de « travailler, négocier et programmer » avec le syndicat, « tout sujet ayant trait aux conditions de travail et aux droits des agents de la Collectivité ».

Hier, lundi 26 juillet, malgré les exhortations du président, l’accès à la COM et la rue Marasse étaient toujours bloqués, ainsi que plusieurs services satellites comme la MSAP de Sandy Ground ou la CTOS. Daniel Gibbs entouré de 6 élus, a tout de même accepté de rencontrer la délégation Unit. La rencontre a débuté à 9h50 et s’est achevée à 10h50. « Face au refus de dialoguer sur les revendications relatives aux agents territoriaux et au maintien des blocages affirmés par l’Uni.t978, la discussion s’est, une nouvelle fois, révélée infructueuse. Le président en a pris acte. » a déclaré Daniel Gibbs hier après-midi dans un communiqué, assurant que sa majorité et lui restaient ouverts « à un dialogue respectueux, exigeant et rationnel ».

Ce mardi 27 juillet, au lendemain de cette cinquième tentative de négociations, UNI.T 978 maintient le blocage et campe sur ses positions avec les mêmes 30 revendications, dont la première, exigeant le départ de la DGS et son équipe, reste un préalable à l’examen des suivantes.

Fanny Fontan