14.05.2021

Six mois de prison pour exhibition sexuelle

C’est en visioconférence que GH, 62 ans, a été jugé mercredi matin en comparution immédiate par le tribunal de proximité de Saint-Martin. Le 14 avril dernier, il a été placé en détention provisoire pour avoir montré son sexe à sa voisine. Deux jours plus tard, il était convoqué devant le tribunal mais son avocat avait demandé un délai pour préparer sa défense et dans cette attente, son maintien en détention avait été ordonné et il avait été transféré en prison à Basse-Terre.

Le 12 avril dernier, à 6 heures le matin, la victime appelle les gendarmes car son voisin, GH, est en train de se masturber à la fenêtre. Elle explique qu’il a ouvert les rideaux, s’est mis à la fenêtre et a «secoué son sexe qui était en érection». GH nie les faits et prétend qu’il était en en train d’uriner. Mais lors de leurs investigations, les gendarmes ne trouvent pas de traces d’urine. Aussi GH est-il poursuivi pour exhibition sexuelle. Aux juges, GH répète qu’il était en train d’uriner. «J’ai un problème de prostate et quand ça sort, ça sort, je ne peux pas contrôler», confie-t-il. L’enquête montre effectivement que le mis en cause suit un traitement.

Le prévenu a été examiné par un psychiatre qui a constaté «des anomalies mentales et un certain retard» ce qui l’empêcherait de faire la différence entre uriner et se masturber. GH a déjà été interpellé pour exhibition sexuelle il y a quelques années ; il avait alors reconnu «avoir fait l’hélicoptère». Mais aujourd’hui il nie les faits qui lui sont reprochés et accuse sa voisine – la victime- d’être «une menteuse». Il l’a d’ailleurs répété à plusieurs reprises lors du procès.

Le casier judiciaire de GH comporte 30 mentions, la première remontant à 1985. «J’essaie de changer ma vie, je suis fatigué ici en prison», dit-il. Conformément aux réquisitions du prison, le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison et le maintien en détention. GH devra aussi indemniser la victime à hauteur de 500 euros pour le préjudice moral subi.

 

Estelle Gasnet