12.01.2021

Il montre son sexe à une jeune fille de 13 ans, qu'il véhicule

«Quand je suis rentrée à la maison, elle pleurait», raconte une mère en parlant de sa fille. En revenant de son cours de musique, celle-ci a été agressée sexuellement par la personne qui la conduisait. La jeune fille âgée de 13 ans a expliqué que l’homme avait sorti son sexe pour le lui montrer et lui avait demandé si elle voulait voir du sperme. Accompagnée de sa fille, la mère est allée déposée plainte contre RB, le chauffeur.

Lors de son audition, RB a affirmé que c’est la jeune fille qui l’avait provoqué et il a nié les faits qui lui sont reprochés. «Pourtant vous avez dit que vous aviez remis votre sexe à sa place», lui fait remarquer le tribunal devant lequel il a comparu le 6 janvier. «A l’audience, il n’a pas le courage de répéter ce qu’il a dit aux gendarmes », ajoute le procureur. «Monsieur a dit : je ne savais pas que c’était interdit», précise le parquet qui dénonce l’indifférence du prévenu à la barre. «A minima, il présente des excuses, mais il ne le fait pas», note-t-il.

De l’autre côté, la victime est angoissée. Elle est invitée à la barre pour raconter les faits mais elle ne peut pas parler, pleure. C’est donc sa maman, sa représentante légale, qui apporte des précisions aux circonstances des faits qui se sont produits fin septembre 2019. RB est une connaissance de la famille ; il est sollicité par la maman pour conduire sa fille à l’école et/ou à son cours de musique quand elle ne peut pas l’emmener elle-même. «Je lui faisais entièrement confiance», confie-t-elle. A la barre, RB confirme qu’en plus de son travail déclaré de jardinier, il effectue ce type de services.

Ce jour-là, «il passe une chanson dans la voiture… Ce n’est pas la radio, il choisit cette chanson aux paroles crues pour lui permettre d’aborder le sujet du sexe avec la victime qui, elle, écoute sa propre musique dans ses écouteurs. Il lui demande si elle veut voir du sperme et se met en condition pour le lui en montrer. Il veut profiter de la situation pour se masturber», commente maître Françoise Brunet, l’avocate de la partie civile, qui demande 3 500 euros au titre du préjudice moral et 1 200 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale.

Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine de huit mois de prison avec un sursis probatoire pendant deux ans comprenant l’obligation de soins, d’entrer en contact avec la victime et se rendre au domicile de celle-ci. Le tribunal a également reçu la mère et sa fille dans leur demande de constitution civile et a condamné RB à les indemniser des montants sollicités.

Estelle Gasnet