22.10.2019

Venue pour travailler dans l'hôtellerie, elle ouvre finalement une boutique de vêtements pour enfants

La rédaction du Soualiga Post reprend sa série de portraits de commerçants qui ont relevé le défi de s’installer ou de revenir à Marigot. Rencontre avec Céline Gauchot qui a ouvert sa boutique « Charliechou » en juillet dernier.

Août 2017. Céline accompagnée de sa fille et de son mari, pose ses valises sur Saint-Martin avec un emploi dans l’hôtellerie à la clé. Deux semaines après leur installation, Irma emporte sa promesse d’embauche. Alors qu’un certain nombre de la population prend la décision de partir, elle s’accroche et décide de se projeter. «Mon mari travaille dans le bâtiment nous n’allions pas repartir si vite ! », confie-t-elle. Issue de la vente et auparavant manager pour de gros groupes français, Céline sait qu’elle veut créer quelque chose mais ne sais pas vers quoi s’orienter.

Passionnée de mode et prêt à porter elle réalise très vite que Saint-Martin propose une offre très limitée en terme de shopping, surtout destiné aux enfants : «j’ai une fille de 9 ans et je ne savais pas trop où l’habiller. Tout le monde porte les mêmes choses sur l’île!», s’était-elle étonnée.

C’est au départ de cette réflexion, il y a tout juste un an, que lui est venue l’idée de monter Charliechou, une gamme de vêtements et accessoires pour enfant. Heureuse propriétaire de sa boutique rue du Général de Gaulle à Marigot depuis maintenant trois mois, l’entrepreneure avoue, que si elle est aujourd’hui fière de son accomplissement, elle a dû s’armer de patience pour franchir les étapes de sa création.

En octobre 2018, elle se rapproche d’Initiative-Saint-Martin à qui elle présente son projet. «Ils ont tout de suite adhéré au projet d’une collection rigolote», raconte-t-elle. Les étapes d’obtention sont toutefois conséquentes entre la présentation initiale du projet, la complexité du dossier et la présentation au comité d’agrément de la plate-forme. «Les administrations ont pris du retard tout comme les travaux, je me suis vu abandonner plus d’une fois, il faut être persévérant ici… ! », admet Céline sans regret et reconnaissante de pouvoir présenter sa collection originale.

Entre Hope Estate et Marigot, le choix de son implantation s’est arrêté sans hésitation sur le centre économique de la partie française. Confiante et optimiste, elle croit au potentiel du coeur de Marigot et à son développement. «Aujourd’hui les touristes sont déposés sur le front de mer, mais j’ai bon espoir que demain ils soient déposés dans notre rue commerçante. On en reparle en juillet prochain! », lâche-t-elle.

Maëlle Cherrier
3 commentaires

Commentaires

Bravo Céline nous viendrons t'encourager.
Marigot a besoin de personnes courageuses comme toi
pour revivre.
Bientôt la COM fera aussi sa part en rénovant sa capital
et en forçant les propriétaires des bâtiments à un entretien
au moins la peinture des façade.
Mes voeux de succès.

courage ou inconscience?
au titre d'entrepreneur individuel c est du courage
au titre du marché local c est de l’inconscience
ce qui serait intéressant c est un reportage sur initiative st martin avec des projets qui ont 1 an d'age .....

Bravo bravo bravissimo