03.04.2019

Comparution immédiate pour un coup de couteau dans la gorge

L'examen de l'affaire a été renvoyé au 10 mai dans l'attente d'une expertise psychiatrique pour établir si l'auteur, schizophrène, était responsable de ses actes.

G.B était présenté ce mercredi 3 avril en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin. Samedi dernier, le 30 mars, il a exercé des violences volontaires sur M.U, en le frappant à la gorge avec un couteau, causant une plaie de dix centimètres. G.B a ensuite poursuivi la victime avant d’être maîtrisé par son cousin qui lui a arraché le couteau des mains.

Interpellé puis placé en garde à vue, G.B,32 ans, a reconnu les faits. Il était en récidive légale puisque condamné pour des faits identiques en 2015 par le tribunal de Basse Terre.

L’avocat de la défense a fait valoir en début d’audience que son client était schizophrène mais que l’expertise psychiatrique réalisée pendant sa garde à vue n’établissait pas s’il était accessible ou non à une sanction pénale. Dans le passé, G.B a tour à tour été déclaré responsable puis irresponsable de ses actes, compte tenu de son état de santé. 

La défense a donc demandé un complément d’information à laquelle le ministère public ne s’est pas opposé. « Il faudrait une vraie expertise pour savoir s’il est responsable de ses actes et mesurer sa dangerosité » a déclaré le vice-procureur. G.B est suivi par le CMP de Saint-Martin. « Comme il ne prenait pas régulièrement ses cachets, il reçoit des injections mensuelles » indique son avocat qui précise que la dernière lui a été administrée vendredi, soit 24 heures avant l'agression.

Considérant qu’il y avait « risque de réitération des faits », le parquet a requis que le prévenu soit placé en détention provisoire en attente d’une nouvelle expertise psychiatrique et de son procès.

Après en avoir délibéré, le tribunal a ordonné le placement de G.B sous contrôle judiciaire avec obligation de soins et interdiction de contact avec la victime qui a eu trois jours d’ITT et s’est constituée partie civile. Le prévenu est reparti du tribunal accompagné de sa mère (sa tutrice légale) en direction de l'hôpital, afin qu’un psychiatre puisse déterminer s'il y a eu altération de son discernement au moment des faits. Il a jusqu'au 30 avril pour rendre son rapport. Le tribunal a renvoyé l’examen de l’affaire au 10 mai prochain.

Fanny Fontan