01.04.2019

Faire passer le permis de conduire aux élèves du LPO

Sont concernés les élèves de terminale Maintenance des véhicules automobiles.

« Permettre aux élèves de quitter l’établissement avec le permis de conduire ». C’est en ces termes que Janine Hamlet, la proviseure du lycée professionnel des îles du Nord, a résumé l’objectif de la convention signée ce lundi 1er avril entre la COM, le rectorat, le LPO et l’auto-école Chantal.

Désormais, vingt élèves par an pendant quatre ans, scolarisés en terminale Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles, pourront préparer leur examen du permis de conduire dans le cadre de leurs études. « Les familles n’auront rien à débourser » avance Janine Hamlet qui précise que les élèves du lycée professionnel sont très souvent défavorisés et que le permis représente une charge financière importante pour leurs familles.

« Tout ce qu’on vous demande c’est de l’assiduité et du sérieux » déclare-t-elle en s’adressant aux premiers élèves à bénéficier de cette opération financée à hauteur de 40 000 euros par le rectorat, 30 000 euros par la Fondation de France et 10 000 euros par la collectivité de Saint-Martin.

Pour la proviseure il s’agit non seulement d’ « une plus-value » lors de l’entrée des élèves en entreprise car ils auront « besoin du permis ne serait-ce que pour déplacer un véhicule », mais aussi de prévention routière. « Je préfère que vous sortiez avec le permis car on sait que vous allez de toute façon prendre la voiture de papa/maman pendant les vacances pour aller en boîte de nuit ».

« On voulait le permis à un euro, mais c’est encore mieux » s'est enthousiasmé Daniel Gibbs qui remercie la Fondation de France et le rectorat de l'aider à faire en sorte que la jeunesse « sorte avec quelque chose dans les mains ».

Après le succès du financement du permis bateau pour les élèves du même établissement scolarisés en maintenance nautique, le recteur s’est réjoui de l’aboutissement de ce nouveau projet. Il s’agit pour Mostafa Fourar d’une mesure d’équité sociale, de lutter contre l’absentéisme et d’une plus value pour l’insertion professionnelle. « Le contrat que nous passons ensemble nous devrions symboliquement le signer avec vous » a-t-il avancé devant les élèves. Et d’ajouter : « pour le moment on s’engage sur quatre ans. Il sera pérennisé si la réussite est au bout. C’est à vous de nous faire la démonstration que nous avons raison aujourd’hui de le mettre en place ».

Fanny Fontan