30.01.2019

CTOS : les revendications des grévistes

Les agents de la CTOS en grève ont été rejoints par des agents de la COM et manifestent ce mercredi 30 janvier devant l'hôtel de la collectivité.

Agents de la CTOS et de la COM manifestent depuis le début de la matinée devant l’hôtel de la Collectivité dont ils bloquent les entrées. Le syndicat UTC-UGTG avait déposé un préavis de grève illimitée pour ce mercredi 30 janvier.

A l’origine de ce mouvement dont c’est le troisième acte, le non-renouvellement des contrats à durée déterminée de 16 agents de la CTOS (et 17 de la COM). Un non-renouvellement d'autant moins acceptable selon les manifestants qu'au début de leur prise de fonction « les agents en question ont travaillé six mois avec des fiches de paie mais sans avoir signé de contrat"explique Nicole Javois agent de la COM et secrétaire de la section UTC-UGTG de Saint-Martin. Or, selon eux ces conditions équivaudraient à un CDI. "Ils devaient être nommés titulaires en décembre 2018 mais à la place ils ont reçu une lettre de licenciement par La Poste et par huissier » ajoute-t-elle. « Nous sommes des agents, nous avons nos droits » renchérit une autre manifestante.

Elle précise que depuis décembre, les agents en question continuent de travailler sans être payés « pour ne pas perdre leurs droits ». Et ajoute que les protocoles signés en 2010, 2012, 2016 et 2018 ne sont pas respectés.

Dans le protocole du 12 juillet 2018 signé entre la COM, la CTOS et la section locale de L’UTC-UGTG et la direction du syndicat en Guadeloupe, affiché devant les deux entrées principales de la Collectivité, on peut lire : « les agents recrutés sans contrat ou dont le renouvellement avec une date antérieure à la date de recrutement, et ceux en poste depuis plusieurs années (les 16 de la CTOS et 17 de la COM, ndlr), recevront une réponse écrite à leur demande assortie de leurs arrêtés de nomination par rapport à leur situation »

« On veut la communication de tous les arrêtés de nomination, de reconstitution des carrières, le reclassement suite aux divers courriers d’agents et les arrêtés après l’avis et proposition de la CAP et avancement de grade. On veut connaître l’organisation des activités périscolaires et extrascolaires car nous n’avons aucune information là-dessus. Et surtout le paiement des rappels et augmentations du régime indemnitaire 2017-2018 » indique la représentante syndicale. Elle dénonce une organisation des services « déplorable » : « on ne comprend pas qui est qui et qui fait quoi ».

Leurs revendications comportent dix-huit points au total, parmi lesquels « le respect de l’exercice du droit syndical l’avancement de grade des agents remplissant les conditions au choix, la promotion interne, la validation des acquis et expériences professionnelles, la mise en place et le fonctionnement des instances du personnel, le plan d’évacuation, l’accès aux bâtiments et emplois publics des personnes à mobilité réduite, l’application intégrale de tous les protocoles d’accord et relevés de décisions et l’arrêt de toute mesure discriminatoire ».

Les manifestants attendent d’être reçus par le président de la Collectivité et affirment qu’ils arrêteront leur grève quand leurs 18 revendications seront traitées et acceptées. Le président de la Collectivité s’était engagé à recevoir les syndicats et grévistes  afin d’écouter leurs doléances et tenter de solutionner une situation qu’il rappelle souvent avoir héritée.

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Fanny Fontan