(Re)-nommer les rues

La nomination des rues fait défaut en partie française depuis des années. Il n’est pas rare que les courriers ne parviennent pas à leur destinataire car le facteur ne trouve pas la rue, le bâtiment, le bon numéro… Améliorer et moderniser l’adressage est un chantier ambitieux auquel la Collectivité s’est attelé, poursuivant celui entamé par la précédente mandature.

Durant deux à trois mois à partir d’août, un travail sur le terrain sera réalisé par des membres du cabinet guadeloupéen Urbis mandaté par la COM. Il s’agira notamment de lister toutes les voies qui ont été créées depuis 2012 – soit depuis le dernier recensement – ainsi que les bâtiments construits depuis. Et de donner un nom à ces nouvelles artères. «Cela va aussi nous permettre de détecter les éventuels doublons», souligne Rosette Parotte, responsable du service recensement et adressage à la COM.

De plus, la COM sera vraisemblablement amenée à rebaptiser des rues dont les noms sont proches et ne sont pas reconnus par les services de La Poste ou autres entreprises de vente par correspondance par exemple. «Aujourd’hui, les systèmes ne reconnaissent que le deuxième nom dans le libellé d’une adresse. Par exemple, si vous avez deux rues Gumbs mais avec deux prénoms différents, seul Gumbs est pris en compte», commente Rosette Parotte. Ce qui pose à l’évidence d’énormes difficultés au vu du nombre important de rues concernées, avec des patronymes comme Gumbs, Fleming, Richardson.

«L’ensemble de ces nouvelles données nous servira pour alimenter notre base de données, notre SIG, système informatique géographique, que nous transmettrons à l’IGN et aux différents concessionnaires», explique Guillaume Arnell, premier vice-président en charge du développement durable, qui souhaite également en profiter pour améliorer la signalétique.