21.06.2018

Jean-Marc Mormeck livre ses expériences pour réduire les conflits impliquant les jeunes

En visite de trois jours à Saint-Martin, Jean-Marc Mormeck va à la rencontre de plusieurs associations qui mettent en place des actions pour soutenir et accompagnes les jeunes, notamment en difficulté. Mercredi matin, il a pu échanger avec l’équipe de Cobraced qui propose de l’accompagnement éducatif, de la médiation sociale avec un suivi individualisé des jeunes et parents en difficulté.

Le délégué interministériel pour l’égalité des chances s’est montré intéressé par les actions de l’association et a voulu aller plus loin dans la réflexion sur la gestion des conflits des jeunes. Que ce soit les conflits avec les forces de l’ordre, les parents, les enseignants.

Jean-Marc Mormeck mise sur la création d’un «lien» entre les parties. De par son expérience – il a grandi dans le département de la Seine Saint-Denis (93), il confirme qu’il existe «une méconnaissance de la police et de la gendarmerie» par les jeunes. Aussi préconise-t-il des rencontres pour les «rapprocher ». «Il faut que ce soit via des activités. Cela peut être lors d’un match de foot, de boxe, etc.», cite-t-il, convaincu que l’image des forces de l’ordre qu’ont les jeunes évoluera et que le respect s’installera. En métropole, le RAID s’est proposé d’intervenir dans des classes. Jean-Marc Mormeck aimerait qu’il prenne aussi contact avec l’association Cobraced pour voir comment ils peuvent travailler ensemble ; son conseiller doit les mettre en relation dès leur retour à Paris.

Le délégué interministériel a aussi cité l’une de ses expériences en métropole dans une classe où «les élèves étaient très difficiles». «A la demande de l’enseignante, je suis allé dans sa classe. Nous avons organisé des matches de boxe entre une fille et un garçon, etc. Nous mettions sur nous des pinces à linge et le but était de les attraper sur l’adversaire. Les enfants ont aussi joué contre moi. Evidemment, j’ai fait semblant de perdre. A la fin j’ai dû affronter l’enseignante, je lui ai dit, comme j’ai perdu contre eux, je dois gagner contre vous ! Lorsque nous étions à égalité, les enfants se sont mis à soutenir à l’enseignante qui m’avait dit que les enfants la détestaient ! Ils l’encourageaient et voulaient qu’elle gagne ! », a raconté le délégué interministériel afin de montrer l’importance et la nécessité de «créer un lien». Et de répéter : «c’est le savoir faire ensemble qui compte, qui permet de vivre ensemble».

Intéressée par ces actions, l’association Cobraced a ainsi invité l’ancien champion à participer à un match de boxe éducative vendredi après-midi. «Malheureusement je serai dans l’avion, mais on le fera quand je reviendrai», a-t-il confié.

Estelle Gasnet
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Autres propositions
Plus une école comporte d'élèves, plus il y a de violence. Au lieu de construire des usines scolaires, la collectivité devrait construire de petites unités. Oui çà coûte cher sur le moment.Mais au final, çà côute moins cher au bout de 20 ans car les élèves, devenus adultes, seront mieux formés, plus calmes. Il y aurait moins de meurtres.
Ensuite, il est indispensable d'installer la climatisation dans les classes.
Le cerveau ne peut pas fonctionner à 30 °ou 32 °. Oui çà coûte cher.Mais en France, le chauffage coûte cher aussi!