14.06.2018

Il menace sa voisine de lui couper la tête avec une machette

Jeudi 14 juin, le tribunal correctionnel de Saint-Martin a condamné un homme à huit mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort sa voisine, une machette à la main.

Le tribunal correctionnel de Saint-Martin a examiné jeudi 14 juin une nouvelle affaire basée sur un conflit de voisinage.

J.B habite à Saint-James avec sa mère centenaire et sa soeur. Elle a vendu une partie de son terrain à A.G et sa famille, qui sont depuis ses voisins.

A.G tente depuis plusieurs années d’étendre frauduleusement sa parcelle et, à l’aide de roches, il redessine fréquemment les contours de celle-ci à son avantage. J.B a déjà effectué plusieurs constats d’huissier car ses voisins ont enlevé les bornes qui séparaient les deux terrains. Ces démarches ne plaisent pas à A.G qui ne manque pas une occasion de manifester son mécontentement.

Dimanche 18 mars au matin, J.B, qui marche à l’aide d’une béquille, va s’occuper de son jardin. Elle est handicapée depuis que sa sclérodermie s’est déclenchée en 2006 et explique ressentir le besoin de s’aérer pour améliorer son état de santé.

A.G, une machette à la main, lui crie alors en anglais : « dégage ! Je vais te couper la tête ! ». Le frère d’AG intervient et réussit à le calmer : « c’est son terrain » lui explique-t-il. Après quoi J.B va porter plainte à la gendarmerie.

A.G qui refuse de se présenter spontanément pour y être entendu, est interpellé manu militari à son domicile et trois machettes sont placées sous scellés. Aux gendarmes qui l’interrogent sur son activité professionnelle, il indique : « je n’ai pas envie de travailler pour le système ». La présidente du tribunal souligne qu’il touche tout de même le RSA.

Quant à sa voisine, il l’accuse de « faire des trucs vaudou dans son jardin et d’embêter [s]a famille ».

A.G est absent à l’audience. A la barre, J.B, encouragée par son avocat, témoigne : « depuis cette histoire, un jour où j’étais seule à la maison, j’ai entendu des jets de pierre sur la maison mais je suis restée à l’intérieur car personne n’aurait rien vu s’il m’avait tuée et on m’aurait retrouvée comme ça ». Elle ajoute aussi que sept des huit chiens de sa sœur ont été empoisonnés chacun à deux jours d’intervalle. « J’ai entendu qu’il se vantait d’avoir du poison encore plus fort pour les humains » ajoute-t-elle. D’autres jeunes du block lui auraient également rapporté qu’A.G prévoyait de lui couper la tête.

« Je voudrais que la loi le punisse. J’ai trop travaillé dans ma vie, je ne veux pas mourir comme ça. Ma mère a cent ans, je veux continuer à m’occuper d’elle » avance la victime.

Son avocat insiste sur le danger que représente A.G qui n’a pas eu peur de déclarer devant les gendarmes : « si elle revient chez vous elle sera en train de saigner », ainsi que « s’il faut la tuer je le ferai ».

Le vice-procureur précise la teneur du casier judiciaire de l’auteur des menaces, condamné en 2004 pour des faits de violences avec arme, tout en soulignant que la justice n’a pas entendu parler de lui depuis. Il indique qu’A.G avait demandé à être convoqué devant un juge en même temps que J.B pour expliquer ce qu’elle lui avait fait. « Mais aujourd’hui il n’est pas là » constate-t-il.

Le parquet requiert une peine de six mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de deux ou trois ans avec une interdiction d’entrer en contact avec la victime et de paraître à son domicile, ainsi que l’obligation d’indemniser sa victime dont l’avocat a demandé 15 000 euros de dommages et intérêts et 5000 euros au titre du remboursement des frais d’avocat.

Le tribunal déclare le prévenu coupable, et le condamne à huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. A.G est également interdit d’entrer en contact avec la victime ou de se présenter à son domicile. Il doit l’indemniser à hauteur de 2000 euros pour le préjudice moral et 1000 euros au titre de l’article 475-1. Le tribunal ordonne l’exécution provisoire de la peine pour qu’elle soit immédiatement appliquée.

Fanny Fontan
2 commentaires

Commentaires

Et comment n'entrera-t-il plus en contact avec sa voisine.
Foutez moi ça dehors…
qu'on l'envoie en Lybie

Il s agit bien d un trouble à l ordre public .... si AG est étranger qu on le renvoi dans son pays ou il pourra exercer ses talents de manieur de machettes ... bien entendu , la France est un état de droit et après avoir vendu son bien lui envoyer son argent en déduisant le RSA indûment perçu puisqu il il reconnaît lui même ne pas vouloir travailler et s insérer .....