27.04.2018

Condamné pour corruption de mineur, il est envoyé en prison en Guadeloupe

Le tribunal correctionnel de Saint-Martin a examiné jeudi 26 avril une affaire à huis clos.

J.V, né à Sint Maarten en 1992 comparaissait pour corruption de mineur de moins de quinze ans, et tentative de corruption de mineur de moins de quinze ans. Les victimes, deux sœurs, étaient représentées par leur mère.

Le 1er juillet 2017, J.V se retrouve enfermé dans une pièce avec sa nièce de six ans, et lui demande de se déshabiller tout en lui faisant des propositions sexuelles. L’enfant refuse. Et il ne la touche pas. La famille dont l’un des membres a découvert la scène, porte plainte.

En poursuivant leur enquête les gendarmes apprennent qu’un an plus tôt  J.V a déjà eu un comportement similaire à l’égard de son autre nièce, alors âgée de 14 ans. Il s’était masturbé devant elle et lui avait envoyé des messages à connotation sexuelle.

Le prévenu qui bégaie et semble avoir des problèmes de compréhension, porte un T-shirt estampillé « Streets Bandit ». Il reconnaît les faits et confie avoir des pulsions. Toutefois une expertise psychiatrique l’a déclaré accessible à une sanction pénale. Il ne semble pas conscient de la gravité de ses actes. Après avoir prononcé le délibéré, la présidente du tribunal lui faire remarquer : « les faits sont très graves monsieur. La loi française punit ces faits-là de dix ans de prison ». Il rétorque, en anglais : « mais je ne l’ai pas pénétrée ».

Il n’a pas de casier judicaire français. Il a toutefois été condamné côté hollandais pour des agressions sexuelles sur des mineurs de moins de quinze ans à quinze mois de prison dont une partie en détention provisoire, ainsi qu’à une obligation de soins pendant trois ans qui s’est terminée en 2016.

Après en avoir longuement délibéré, le tribunal déclare J.V coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à deux ans de prison dont un avec sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans qui comprend une obligation de soins, une interdiction d’entrer en contact avec les deux victimes, l’obligation de fixer sa résidence sur le territoire français. Il devra également pendant vingt ans, indiquer son adresse chaque année aux services de la gendarmerie.

Le tribunal ordonne en outre son inscription au FIJAISV, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.

Il décerne un mandat de dépôt à son encontre et le prévenu sort du tribunal menotté et escorté par les gendarmes afin de rejoindre la prison de Baie Mahault en Guadeloupe.

Fanny Fontan