16.04.2018

Reconstruction : les autorisations de travaux ne sont pas systématiques

40 % des déclarations préalable de travaux après Irma (DPI) ont été refusées jusqu'alors.

Afin de faciliter la reconstruction de la partie française après le passage de l’ouragan Irma, le président de la COM avait repris les mots du président de la République en disant que lui aussi «bousculait les normes» notamment dans le domaine de l’urbanisme. Aussi a-t-il été acté par la COM d’autoriser les propriétaires dont le bien a été endommagé à solliciter une DPI, une déclaration préalable pour la reconstruction après Irma (DPI) au lieu d’un permis de construire (PC). Cela vaut pour des reconstructions strictement à l’identique et afin de sécuriser l’habitation. Depuis la fin du mois d’octobre des dizaines de DPI ont ainsi été déposées au service de l’urbanisme de la COM et soumises au conseil exécutif. 140 dossiers ont déjà été examinés par les élus et 42 % d’entre eux ont obtenu un avis favorable.

En revanche, 57 DPI ont été déclarées comme «irrecevables» car les travaux envisagés nécessitent un permis de construire. Ces derniers – même si leur intitulé est «travaux de reconstruction à l’identique» - se révèlent au final plus ambitieux. Les propriétaires en profitent pour apporter des modifications, voire réaliser des extensions. C’est pourquoi la DPI est refusée. Sont concernés aussi bien des maisons-logements que des commerces situés en zone à risques ou non. Des DPI sur Agrément ou rue de Hollande, zones non à risques, ont été refusées. A Marigot par exemple, il a été expliqué à un propriétaire qui souhaite faire des travaux de renforcement sur un bâtiment de commerce de déposer un permis de construire.

Dans 17 autres dossiers, la COM a demandé de fournir des pièces complémentaires, comme l’autorisation du syndic ou une copie du permis de construire initial.

Enfin le conseil exécutif a choisi le sursis à statuer dans 6 demandes de reconstruction de maison situées à Quartier d’Orléans, Sandy Ground, Grand Case et Cul de Sac.

Estelle Gasnet
1 commentaire

Commentaires

Ceux qui sont honnêtes se voient refuser leur autorisation de reconstruire, par contre combien reconstruisent, agrandissent et modifient leur maison sans rien demander et ceux là personne ne les contrôlent, au détriment de la sécurité de leur voisin... pas vu pas pris... et surtout au détriment du fisc (ces extensions ne sont pas déclarées pour les impots fonciers)....