26.12.2017

Pillages : « c’est l’occasion qui a fait le larron »

Jeudi 14 décembre, le tribunal correctionnel de Saint-Martin a condamné trois hommes qui avaient volé un magasin de meubles à Bellevue après Irma.

Le 13 septembre, C.D nettoie chez lui les traces d’Irma avec deux de ses employés, C.B et E.B. «Des amis nous ont dit qu’il y avait une distribution alimentaire à Bellevue» se souvient-il. À la barre du tribunal correctionnel de Saint-Martin jeudi 14 décembre, il poursuit : «pendant qu’on attendait, on a vu des gens qui sortaient [d’un magasin de meubles, ndlr]. Tout était cassé. On les a suivis ».

Les trois hommes, nés respectivement en 1963, 1974 et 1984, comparaissent pour vol en réunion. Ils ont frauduleusement soustrait trois meubles en kit et des chaises de bureau, pour un montant total de 350 euros. Un riverain a prévenu les gendarmes, qui les ont pris en flagrant délit. La victime, le gérant d’un magasin de meubles, est absente à l’audience. Elle n’a pas porté plainte et ne s’est pas constituée partie civile.

«Vous avez pris ce que vous avez trouvé. Pourquoi ?», interroge la présidente du tribunal. «On a vu que c’était ouvert, on y a été, même si je sais qu’on n’avait pas le droit, on a pris» répond C.B. «On est rentré pour voir ce qu’il y avait dedans. J’accompagnais. J’ai pas vraiment pris» nuance E.B. «Mon épouse était en train de faire sécher les livres des enfants. Nous avions besoin d’une étagère pour les ranger» explique C.D. «C’est l’occasion qui a fait le larron ! » s’exclame la présidente.

«Je regrette énormément car après je n’avais plus de véhicule et j’ai dû m’arranger avec mon voisin pour pouvoir travailler» ajoute C.D. Après l’interpellation des trois hommes, les gendarmes ont en effet saisi puis réquisitionné pour leur usage le pick up de C.D.

Conformément aux réquisitions du vice-procureur qui s’appuie sur la question de la proportionnalité, le tribunal ordonne la restitution du scellé.

Les trois hommes ayant un casier judiciaire ne sont pas tous accessibles au sursis. B.C est condamné à 30 jours amende à 10 euros. D.C et E.B à 15 jours de prison avec sursis et 200 euros d’amende chacun. Ils doivent par ailleurs s’acquitter de 127 euros de frais de procédure. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fanny Fontan