06.05.2017

La gendarmerie et Trait d’Union partenaires dans l'aide aux victimes

L'association tiendra deux permanences par mois dans les brigades de Marigot et Quartier d'Orléans pour aider les victimes.

Rendre l’aide aux victimes encore plus accessible. Tel est l’objectif de la convention de partenariat signée entre la gendarmerie et l’association Trait d’Union ce vendredi 5 mai dans les locaux de la brigade de Marigot.

A partir de lundi 15 mai, Hélène Bordas, la juriste de l’association, effectuera des permanences tous les quinze jours, de 14h à 17h, alternativement* à Quartier d’Orléans puis à Marigot. Comme lors d'un dépôt de plainte, les victimes pourront se présenter à la gendarmerie où elles seront orientées vers la juriste pour bénéficier gratuitement d’un entretien personnalisé et confidentiel.

« Il s'agit d'une petite avancée notable dans la prise en compte des victimes » considère le commandant Sébastien Manzoni. Il précise par ailleurs qu’excepté la mise à disposition des locaux par le capitaine Ravier qui commande la communauté des brigades de Marigot et de Quartier d’Orléans, la gendarmerie n’est pas partie prenante. « Il n’y aura pas de mélange des genres » assure-t-il.

« Souvent le premier lien des victimes avec l’Etat se fait dans les locaux de la gendarmerie puis commence un parcours du combattant pour faire valoir leurs droits en tant que victimes et obtenir un soutien juridique, psychologique et/ou médical » poursuit-il. Il suffit en effet d’assister aux audiences du tribunal de Saint-Martin pour se rendre compte que les victimes, dont les convocations contiennent pourtant les coordonnées de l’association Trait d’union, ignorent souvent qu’elles peuvent, par exemple, se constituer partie civile et demander des dommages et intérêts ou même bénéficier de l'aide juridictionnelle.

« Cette convention s’inscrit dans une démarche de décentralisation de l’accueil des victimes » avance Jean-Marie Thévenet, le président de Trait d’Union. Il rappelle que l’association tient des permanences les lundis et mercredis à son siège situé rue des écoles à Grand Case, ainsi qu’au Manteau le mercredi matin et à l’hôpital le lundi après-midi. « Le partenariat avec la gendarmerie est un dispositif connu en métropole» , ajoute-t-il. « La victime est ainsi accompagnée dans la compréhension de la procédure, car les gendarmes n’ont pas forcément le temps de l’expliquer et utilisent un langage pas toujours facile à comprendre ce qui fait qu’il n’est généralement pas très simple de comprendre les décisions qui sont prises et les moyens d’actions possible pour obtenir réparation d’un préjudice » décrit-il avant de résumer : « nous ne sommes pas là pour pleurer avec les victimes mais pour les aider à obtenir réparation du préjudice qu’elles ont subi ».

 

 

*les premiers lundis du mois à la brigade de Marigot et les troisièmes lundis du mois à la brigade de Quartier d’Orléans

 

Les victimes peuvent contacter l'association pour prendre un rendez-vous au 0690 888 288

 

 

Fanny Fontan