05.05.2017

Kenyo Baly, roi de la soca et plus encore

Kenyo Baly est l'un des quatre jeunes talents qui se produiront sur la scène des Pépites samedi 6 mai à la Loterie Farm. S'il a remporté le Soca Rumble cette année pour la deuxième fois, il évolue, en dehors du carnaval, dans l'univers du reggae et du R'n'B.

Comme beaucoup d’artistes saint-martinois, Kenyo Baly commence la musique à l’église. A l’âge de six ans, il chante dans la chorale de la Christian Assembly, à La Savane. « A l’époque je ne voulais pas être chanteur, j’aimais juste chanter » se souvient-il. Deux ans plus tard il débute l’apprentissage du piano et de la batterie d’abord à l’école de Michael Maxwell, The Music Workshop, puis à Paul Emmanuel School à l’âge de onze ans.

Après avoir obtenu son brevet des collèges à Mont des Accords, il décide de partir vivre à New York chez sa tante. Là il intègre un lycée public avec un très bon département musique et devient le soliste de la chorale. « Plus je pratiquais plus j’aimais ça. Je suis tombé amoureux de la musique et cela a commencé à devenir un rêve » confie-t-il.

Il revient sur son île en 2013 et s’inscrit en première à Sint Maarten. Il remporte au passage le premier prix du concours Teen Times dans la catégorie chant, tandis que Jabz gagne celui de la catégorie rap. Kenyo Baly termine également vainqueur du concours St Maarten Star Search ainsi que celui de Telcell. Il repart à New York où il obtient l’équivalent du bac en 2014.

« J’ai ensuite décidé de ne pas aller à l’université pour poursuivre mon rêve dans la musique » explique-t-il. Un projet pour lequel ses parents le soutiennent à 100% : « Je suis très reconnaissant parce que depuis que je suis né ils m’ont toujours laissé m’exprimer ». Il reste quelque temps à New York et enchaîne les concerts dans les clubs et les bars lounge. Il est sélectionné à Los Angeles pour The Voice où il atteint l’étape des dernières auditions mais reste sur liste d’attente, chaque coach ayant déjà complété son équipe. Il revient à Sint Maarten pour le carnaval en 2015 puis repart à New York continuer les concerts. En 2016 on le convainc de revenir sur l’île et il participe au Soca Rumble qu’il remporte avec son titre Wild Fete. En 2017 il réitère sa victoire avec sa chanson Who Yuh Fuh, qui passe en boucle sur les radios locales et dont le clip mis en ligne le 15 avril a déjà été visionné plus de 18 000 fois. Lui qui chantait plutôt du R’n’B et du reggae s’est donc mis à la soca. « J’aimais la soca mais je n’avais jamais voulu en faire. J’ai finalement essayé et adoré » déclare-t-il. Depuis il est d’ailleurs généralement classé dans les artistes soca, même si en dehors du carnaval il revient à ses genres de prédilection. Il est en outre très souvent sollicité pour interpréter l’hymne de Saint-Martin dans les différentes cérémonies de l’île comme par exemple pour l’inauguration du carnaval côté français en février dernier.

Il travaille actuellement à l’enregistrement d’un EP qui devrait comporter six titres avec le DJ et producteur britannique Rich Bueno, rencontré à Saint-Martin. En attendant de pouvoir écouter l’EP dans son intégralité, la chanson pop reggae Do you ever think about me ? devrait sortir le 27 juin prochain. Tous ses titres sont par ailleurs disponibles sur les plateformes d'écoute et de téléchargement. « J’écris la plupart de mes chansons. J’ai l’impression que ça les rend plus authentiques. Elles sont inspirées de ma vie sans pour autant être trop personnelles ». A 21 ans il ne veut plus seulement être chanteur mais aussi auteur et compositeur. 

Kenyo Baly fait partie des quatre jeunes talents qui se produiront demain soir, samedi 6 mai, au concert des Pépites à la Loterie Farm. Il connaissait déjà bien les trois autres artistes et assure : «le talent sera au rendez-vous. Nous avons tous différents styles et c’est rare de voir différents genres musicaux dans le même spectacle. Je suis très content de faire partie d’une grosse production comme celle-là». 

 

Crédits photo : Artistic Drive

Fanny Fontan