28.04.2017

Après avoir été licencié, il continuait de vendre des cuisines

Le tribunal de Saint-Martin a condamné un ancien agent commercial à six mois de prison ferme pour escroquerie par fausse qualité.

Alors qu'il avait été licencié par son employeur, un cuisiniste de la partie française, un agent commercial continuait d'user de son titre plusieurs mois plus tard pour vendre des cuisines. Il avait conservé sur son ordinateur personnel le logiciel de l'entreprise pour effectuer des devis.

Il a notamment démarché trois personnes. Il leur a demandé des chèques d'acompte en précisant de les libeller à son nom. Au total, les trois victimes ont versé chacune 4 056 euros, 5 000 et 7 000 euros. Mais elles n'ont jamais reçu le mobilier. Seule une en a reçu une partie.

Comprenant qu'aucune marchandise ne sera livrée, elles ont déposé plainte. «J'ai entre temps réussi à le contacter et il m'avait dit qu'il me rembourserait si je retirais ma plainte. Comme il n'a rien fait, je l'ai maintenue», a expliqué l'une des victimes aux magistrats jeudi.

L'agent commercial était en effet convoqué le 27 avril devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin mais il n'est pas venu. Deux victimes étaient présentes à l'audience ; elles se sont constituées parte civile.

Les faits remontent à 2012 et depuis, l'agent commercial n'a donné aucun signe de vie. Il avait été retrouvé en région parisienne. Pour les besoins de l'enquête, il avait ainsi été entendu à Nogent sur Marne. Il avait expliqué que les commandes avaient été passées aux Etats-Unis mais n'avait pas été capable d'argumenter davantage. Depuis les autorités françaises ne savent pas où il se trouve. Il se pourrait qu'il soit au Portugal, son pays natal.

Le tribunal l'a condamné à une peine de six mois de prison ferme. Il doit également dédommager les deux victimes à hauteur de 5 000 et 7 000 euros

Estelle Gasnet