27.04.2017

Condamné pour avoir organisé une croisière illégalement

Le tribunal a condamné un homme pour avoir exercé l'activité d'agent de voyage sans être déclaré.

Avec son frère et un groupe d’amis basés pour la plupart en Guadeloupe, AD décide de partir en croisière en 2012. «On avait l’habitude de partir ensemble», explique-t-il. Il a repéré un itinéraire vendu par une agence de voyages basée à Sint Maarten. Le groupe doit prendre l’avion à Juliana pour Miami où il embarquerait sur le paquebot. Le montant de la croisière étant de plusieurs milliers d’euros, il veut proposer à d’autres personnes de se joindre au groupe pour obtenir un tarif préférentiel. La croisière étant programmée l’année suivante, il a plusieurs mois pour recruter des passagers. Une trentaine de personnes sera au final réunie grâce à son frère et aux connaissances des uns et des autres. Tout se passe bien jusqu’à la veille du départ : AD annonce que la croisière est annulée. Elle est reportée à l’année suivante.

Les personnes demandent alors à être remboursées. Mais AD est dans l’incapacité de le faire. Elles le soupçonnent rapidement de les avoir escroquées. Son frère va déposer plainte contre lui. La justice le poursuivra aussi pour avoir exercé une activité d’agent de voyage sans la déclarer. Il a ainsi comparu devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin le 30 mars dernier.

Aux magistrats, il a expliqué qu’il avait déjà organisé des voyages de ce type avec son frère et des amis avant cette fameuse croisière et que tout s’était toujours très bien passé. Il avait même pensé à en faire une activité professionnelle. Il avait déjà le nom de la société. Elle lui aurait aussi permis d’organiser des concerts. Mais il n’est jamais allé au bout des démarches. Ce qui lui est donc reproché par les magistrats qui l’ont reconnu coupable d’avoir exercé l’activité d’agent de voyage sans être immatriculé comme il aurait dû l’être.

Dans son délibéré rendu le 27 avril, le tribunal de Saint-Martin l’a condamné à une amende de 3 000 euros. En revanche, il l’a relaxé des faits d’escroquerie.

À la barre, il avait expliqué qu’il avait encaissé les chèques des personnes inscrites à la croisière mais qu’ensuite il avait reversé la totalité des fonds à l’agence de voyages basée à Sint Maarten, soit la somme de totale de 126 000 dollars, qu’elle n’a jamais pu rembourser. L’employée de l’agence serait partie avec l’argent. L’agence aurait prévenu AD de l’annulation de la croisière en avril, mais, selon les éléments de l’enquête, il n’en a informé les personnes que la veille du départ. Elles s’étaient constituées partie civile afin d’être dédommagées mais le tribunal ne les a pas reçues.

Estelle Gasnet