30.12.2025

Projet lancé en 2025 : la DSP des marinas de Marigot

En cette fin d'année, nous revenons sur les principaux grands projet structurants lancés en 2025 par la Collectivité et ses partenaires. Parmi lesquels celui de la DSP des marinas Fort Louis et Royale à Marigot.

Aujourd'hui, les deux sites sont gérés et exploités par la Collectivité de Saint-Martin. Les élus ont souhaité déléguer ce rôle dans le cadre d'une délégation de service public (DSP). Un cahier des charges a donc été rédigé afin de pouvoir sélectionner un prestataire. Cela avait été expliqué aux élus lors d'un conseil territorial en mars et l'appel à candidatures ou avis de concession est paru quelques jours plus tard.

Si lors de ce conseil territorial, il avait été annoncé une mise en vigueur du contrat le 1er janvier 2026, le cahier des charges indiquait la date du 1er mars 2026. La date de réception des offres des prestataires intéressés par la gestion des deux marinas, a elle aussi été reportée plusieurs, la date limite ayant été le 19 décembre, soit il y a dix jours. Maintenant, les services de la COM doivent analyser les dossiers reçus et sélectionner un candidat. Ce qui ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines. La durée du contrat est de vingt ans et la COM a estimé sa valeur à 60 millions d'euros HT (rémunération de l'ensemble des prestations confiées et activités réalisées).

Lors de la phase de l'appel à candidatures, plusieurs questions techniques ont été posées à la COM, des compléments d'informations ont été demandés. Ce qui a montré un intérêt pour le projet.

Pour rappel, la COM attend notamment du délégataire qu'il finance, conçoit et réalise les investissements, assure l’entretien et la maintenance des biens confiés ainsi que l’entretien des installations de signalisation maritime prescrites par l’Etat, assure la gestion commerciale du domaine public et des des emplacements d’escale.

La Collectivité a précisé qu'elle souhaitait «un développement économique cohérent des marinas et du centre-ville» et «capter une part plus importante du marché [du yachting] afin de créer de la valeur ajoutée sur le territoire et des emplois durables et qualifiés ». Elle insiste aussi sur la nécessité de garantir des capacités d’accueil à flot pour les résidents et les travailleurs locaux (notamment saisonniers). Selon l’association des plaisanciers de Saint-Martin, le besoin serait de onze places à l'année à la marina Royale et cinq demandes à la marina Fort Louis, principalement pour des voiliers et catamarans.

De plus, la COM voudrait «recréer et développer la culture du nautisme auprès d’un large public». «Les marinas pourraient y contribuer, notamment via l’animation et l’évènementiel, la réservation de postes à quais pour des associations et des écoles de voiles. Un soutien à l’animation commerciale est également attendu», indique-t-elle.

Concernant la marina Fort Louis, la Collectivité confie vouloir «faire de ce site une marina yachting de référence dans la zone Caraïbe». Elle précise aussi aux candidats qu'ils doivent conserver la digue, «lieu de vie et de promenade privilégié des Saint-Martinois».

Concernant la marina Royale, la COM souligne la nécessité d'un «entretien régulier du site, de la mise en place de portail électronique à l’entrée des pontons, de la vidéosurveillance, de la création de parkings sécurisés, d'un gardiennage intensif de la zone». La COM mise sur «un réaménagement et un embellissement des quais et promenades» pour «accélérer ce retour d’activité et redonner à ce site son rayonnement historique tout en préservant la qualité de vie des riverains».

Estelle Gasnet