Violences familiales : une femme jugée après une altercation impliquant un bébé
Ce jeudi 11 décembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de violences commises sur deux personnes, dont une mineure, pour des faits qui remontent au 21 décembre 2024. Ce jour-là, M. P et son bébé assistent à un spectacle de danse sur le front de mer de Marigot, présenté par la belle-fille de M. P, issue du premier mariage de son compagnon. L’ancienne compagne de ce dernier, accompagnée de sa sœur G. P, s’approche de la femme et commence à l’intimider. Craignant que la situation ne dégénère, M. P. appelle son mari, qui arrive rapidement.
Selon les victimes, G. P. aurait alors agressé l’homme en lui portant plusieurs coups à l’épaule. Alors que celui-ci tente de repousser son ancienne belle-sœur et que M. P., tenant sa fille dans les bras, s’interpose également, la jeune femme aurait saisi l’enfant en bas âge par les cheveux à plusieurs reprises. Sur place, un gendarme en civil est intervenu pour séparer les protagonistes, et son témoignage, ainsi que celui de sa femme, viendrait corroborer la version des victimes.
Interrogée par le président du tribunal sur les raisons de l’altercation, la prévenue a répondu : « Il ne voulait pas que je voie ma nièce ». Elle a affirmé que les coups n’avaient été portés que pour se défendre et que celui porté à l’enfant était involontaire. Le bébé, qui présente une griffure à la tête, a reçu une interruption temporaire de travail d’une durée de cinq jours.
Lors de l’audience, les deux parents de la victime étaient présents. « Ces violences me perturbent beaucoup, je ne me sens pas en sécurité. Ce n’est pas la première fois qu’elles me menacent et essaient de m’intimider » a déclaré la mère, qui s’est constituée partie civile en tant que représentante légale de sa fille. Elle a sollicité 2 500 euros pour le préjudice physique et 2 000 euros pour le préjudice moral, tandis que son compagnon a demandé 400 euros et 1 600 euros pour les mêmes motifs.
Pour la vice-procureure de la République, les faits sont caractérisés. « Je m’interroge sur ce comportement inadmissible. Quel que soit le motif, on ne violente pas un enfant » a-t-elle déclaré, requérant contre la prévenue, qui n’a aucune inscription à son casier judiciaire, six mois d’emprisonnement assortis d’un sursis simple et 300 euros d’amende. L’avocate de l’accusée a, pour sa part, estimé que le dossier était déséquilibré, notamment parce que la sœur de G. P. n’a pas été entendue. S’agissant de la violence sur l’enfant, elle a plaidé la non-intention et demandé la relaxe.









