09.12.2025

Violences habituelles : quatre mois de prison pour un jeune homme de 25 ans

Le jeudi 4 décembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de violences habituelles dénoncées par une jeune femme contre son ex-compagnon. L’affaire débute le 14 mars 2025, lorsque N.V dépose plainte auprès des gendarmes. Elle décrit alors des violences répétées : coups, étranglements, tirage de cheveux, insultes, menaces avec armes... La jeune femme explique vivre sous l’emprise de son ex-conjoint, âgé de 25 ans, avec qui elle a eu deux enfants.

Si N.V ne peut préciser toutes les dates, les faits se seraient déroulés entre le 1ᵉʳ juin 2017, début de leur relation, et le 28 octobre 2024, entre Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Trois épisodes majeurs sont évoqués lors de l’audience. Le plus marquant survient le 28 octobre 2024, lorsque R.P se rend sur le lieu de travail de son ex-compagne, un hôtel de Saint-Barthélemy. Devant l’établissement, il la confronte et lui arrache le bijou qu’elle porte. La responsable des ressources humaines, témoin direct de la scène, confirmera les déclarations de la victime.

« Je n’ai jamais été violent avec elle » dément le prévenu lorsque le président l’interroge sur sa position actuelle face aux faits qui lui sont reprochés. Lors de l’audience, il évoque une relation marquée, selon lui, par des jalousies et violences réciproques. La procureure revient ensuite sur son intérêt pour les armes. « Je les aime dans les jeux vidéo » répond-il, expliquant s’être fait tatouer l’une d’elles pour dissimuler un ancien tatouage au nom de son ex-compagne. Pour le ministère public, l’affaire illustre un rapport de violences et d’emprise. Elle requiert un an de prison assorti d’un sursis simple de cinq ans, affirmant vouloir s’assurer qu’il ne recommence pas.

« Nous sommes dans le schéma classique de l’agresseur qui tente de renverser la situation », soutient l’avocat de la victime, Me Barreiro. La partie civile réclame 2 000 euros au titre du préjudice moral et, en se fondant sur l’article 475-1 du Code de procédure pénale, qui permet le remboursement des frais engagés dans un procès pénal, elle demande également 5 000 euros.

Après avoir rectifié certaines dates évoquées, le tribunal condamne R.P. à quatre mois de prison. Il reconnaît la constitution de partie civile et le condamne à verser à N.V 500 euros pour le préjudice moral ainsi que 700 euros au titre de l’article 475-1.

Cyrile POCREAU