Bisou Sucré, une pâtisserie qui mêle gourmandise et modernité
Saint-Martin n'était pas sur sa feuille de route. Elle y est venue pour accoucher. Sur la friendly island, Marine Urbain a donné naissance à son premier enfant mais aussi à un autre bébé, Bisou Sucré, sa première vraie pâtisserie.
Marine a toujours été attirée par ce métier. A 18 ans, elle s'inscrit «en cachette» - ses parents la prédestinaient à une autre carrière - auprès de l'association Les Compagnons du Devoir, pour suivre une formation dans ce secteur. Malheureusement, le programme affiche complet. Marine reste déterminée et réserve une place pour l'année suivante et va en profiter pour se forger une expérience. Elle postule chez l'un des plus grands maîtres chocolatiers belges et décroche un apprentissage.
Ensuite, Marine part en Asie pour découvrir de nouvelles saveurs. De retour à Paris, elle intègre l'équipe de Cédric Grolet, chef pâtissier dans un palace parisien. Elle devient sa sous-cheffe. Puis, il va lui proposera une autre aventure dans un restaurant de renom, à Saint-Barth. Marine découvre les Antilles.
Sur l'île, sa carrière prendra un nouveau virage avec «un investisseur» qui ouvre une pâtisserie portant son nom. Après trois ans de succès, la boutique est vendue. Déçue, Marine ne se démotive pas et va rebondir à Saint-Martin où elle est venue accoucher. Son mari devient le père de son enfant mais aussi son associé professionnel. Ensemble, ils créent Bisou Sucré à Grand Case. La première vraie pâtisserie de Marine.
Dans son labo, Marine est très vite rejointe par Melvin, un «très bon» pâtissier qui a suivi la même formation qu'elle, auprès de Cédric Grolet. Le duo séduit rapidement les Saint-Martinois. Marine a adapté les créations à leurs palais, notamment en misant sur l'acidité et les saveurs qui rappellent «les souvenirs d'enfance».Outre maîtriser les goûts, Marine et son binôme s'appliquent sur les textures et les visuels. Ils donnent accès à une pâtisserie moderne. «Nous réalisons bien sûr des classiques comme les éclairs ou le Paris-Brest mais aussi des trompes-l'œil et les clients sont hyper contents ! C'est quelque chose qu'ils avaient l'habitude de ne voir qu'à la télé dans les émissions culinaires», confie-t-elle.
Marine a poussé le curseur de l'innovation un plus loin en proposant un service «click and collect». Les clients ont la possibilité de commander leurs gâteaux sur le site internet et de les récupérer le jour de leur choix, «même si la boutique est fermée», explique-t-elle.
Dans un état d'esprit gourmand, Marine a revisité la traditionnelle bûche de Noël tout en veillant à satisfaire toutes les papilles, des plus classiques avec la Mont Blanc ou la chocolat/noix de pécan aux plus curieuses avec la coco, citron, poivre de timut. Assurément, la gourmandise n'est plus un vilain défaut, c'est un doux plaisir sucré. Comme un bisou.
Retrouvez cet article dans un magazine publié par SoualigaPost.com, dédié aux préparatifs de Noël à Saint-Martin, digital et gratuit. Son format offre un confort de lecture sur smartphone. Pour le télécharger, cliquez ici.










