Violences conjugales : une détention provisoire maintenue jusqu’au procès
Le vendredi 7 novembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin examinait une demande de mise en liberté en comparution immédiate. Le mis en cause, F. F, un Guadeloupéen de 24 ans, comparaissait en visioconférence depuis le centre pénitentiaire de Basse-Terre, où il est incarcéré depuis le 6 octobre dernier. Son procès est prévu le 28 novembre. L’homme est poursuivi pour des faits de violences en récidive légale sur conjoint en présence d’un mineur, ainsi que pour violences sur mineur, en l’occurrence ses deux enfants, des faits survenus entre le 16 juillet et le 19 septembre à Saint-Barthélemy.
L’avocate de F. F a plaidé pour la remise en liberté de son client, dénonçant les « conditions indignes » de détention en Guadeloupe, évoquant jusqu’à dix détenus par cellule. En signe de bonne foi, elle propose que son client soit placé sous contrôle judiciaire, qu’il remette son passeport et se présente chaque semaine à la gendarmerie. Elle met également en avant des garanties : la mère et la sœur du prévenu, présentes à l’audience, se sont dites prêtes à l’héberger à Saint-Martin.
La vice-procureure de la République a rappelé les raisons de la détention provisoire : « Empêcher le prévenu de faire pression sur les victimes, prévenir toute réitération des faits et garantir sa présence à la justice ». Elle a exprimé ses doutes quant à la sincérité du jeune homme : « Il est très facile ici de trouver un téléphone ou même de quitter l’île. Lors de sa dernière audience, il ne semblait pas remettre ses actes en question ». Estimant que les garanties présentées restaient insuffisantes, elle requiert le rejet de la demande de mise en liberté.
Invité à s’exprimer en dernier, le prévenu déclare : « Je regrette la situation dans laquelle j’ai mis ma famille. Je promets de ne pas m’en approcher ». Après délibération, le tribunal rejete la demande de mise en liberté et maintient la détention provisoire de F. F. jusqu’à son procès, fixé au 28 novembre prochain.







