13.10.2025

Récidive de conduite en état d’ivresse : un quinquagénaire condamné à Saint-Martin

Ce jeudi 2 septembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de récidive de conduite sous l’emprise de l’alcool. Les faits remontent au 24 août 2024. Ce soir-là, les gendarmes sont appelés à intervenir sur la route de Bellevue, où un véhicule a percuté un lampadaire. Sur place, ils découvrent J.G, 53 ans. Soumis à un éthylotest, l'homme est ensuite conduit à l’hôpital pour une prise de sang, qui révélera un taux d’alcool de 1,61 gramme par litre de sang. Interrogé, le conducteur explique qu’il rentrait d’une soirée côté hollandais lorsqu’une moto effectuant une roue arrière lui aurait coupé la route. Pour l’éviter, il aurait fait un écart, terminant sa course contre le lampadaire.
« Je n’étais pas saoul, mais je reconnais avoir bu deux ou trois bières. Le problème, c’était cette moto » se défend le prévenu à la barre. Un argument qu’il répètera à plusieurs reprises durant l’audience. Le président, Bruno Bittman, le recadre : « Ce qui préoccupe le tribunal, c’est de savoir si, oui ou non, vous avez conduit sous l’emprise de l’alcool. Avec 1,61 gramme, êtes-vous certain de n’avoir bu que deux bières ? Vous étiez à presque trois fois le seuil légal ». Pour justifier son taux élevé, J.G invoquera alors la « force » supposée des bières d’origine haïtienne. 
« Comment se fait-il que moins d’un an après, on vous retrouve de nouveau sur la route pour les mêmes faits ? » interroge le juge. Déjà condamné pour des faits similaires, notamment en 2023 où il avait écopé d’une amende de 500 euros, le père de trois enfants comparaissait cette fois en état de récidive légale. La vice-procureure de la République a requis une peine de six mois de prison avec sursis, une amende de 500 euros, la confiscation du véhicule, ainsi que l’annulation de son permis de conduire. Toutefois, le permis étant délivré par les autorités néerlandaises, cette dernière mesure ne relevait pas de la juridiction française.
Après délibération, le tribunal a déclaré J.G. coupable et l’a condamné à quatre mois de prison avec sursis, 300 euros d’amende, et six mois d’interdiction de conduire.

Cyrile POCREAU