Devant le tribunal, un père conteste les accusations de maltraitance sur ses enfants
Le jeudi 2 octobre, le tribunal de Saint-Martin s’est penché sur une affaire de violences aggravées sur mineur. Le prévenu, A.H, âgé de 35 ans, est accusé d’avoir frappé ses enfants, en particulier son fils H.A, âgé de 7 ans. Les faits remontent au 9 octobre 2024. Alertée par les institutrices de l’école, E.A, la mère des enfants, séparée du prévenu, est contactée en raison du comportement inhabituel de ses enfants. Lorsqu’elle les interroge, ceux-ci révèlent avoir été victimes de violences de la part de leur père pendant le week-end.
Selon le témoignage de H.A, il aurait été frappé avec un bâton (issu d’un encadrement de porte) et contraint de rester dehors sous le soleil en guise de punition. Les examens médicaux font état de contusions aux avant-bras, de troubles du sommeil, ainsi que de pensées noires, voire suicidaires. Sa petite sœur, âgée de trois ans, a également été entendue. Elle a, avec ses mots d’enfant, corroboré les violences présumées.
À la barre, le prévenu nie les accusations : « Je n’ai jamais frappé mes enfants. Je les punis, mais je ne les frappe pas » affirme-t-il. « Pourtant, vous admettez des fessées. Et comment expliquez-vous les hématomes ? Votre fils, qui n’a jamais rien dit jusqu’ici, aurait tout inventé d’un coup ? » s’étonne le président du tribunal, Bruno Bittman. A.H. se défend en contestant les faits et leur date : « Ce dont on m’accuse est impossible. Je n’avais pas les enfants le 13 octobre ». En raison d’une erreur de date sur l’acte de prévention, la relaxe est automatique et la demande de la partie civile est déclarée irrecevable.
« Acceptez-vous de comparaître volontairement pour les faits des 7 et 8 octobre ? » tente tout de même le juge au prévenu qui refuse de coopérer. L’homme n’en est d’ailleurs pas à sa première comparution. Il avait déjà été jugé le 5 juin dernier pour des violences mutuelles avec son ex-compagne. Reconnu coupable, il avait écopé d’un an de prison avec sursis. « Ce monsieur se moque de votre juridiction et joue avec les dates. Quand on ne frappe pas ses enfants, on n’a pas besoin de se chercher un alibi » dénonce avec fermeté Maître Surya Petit, avocate de la partie civile qui réclamait 3 000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral et corporel. « Cet homme est d’une extrême mauvaise foi. Mais qu’il ne se réjouisse pas trop vite : je saisirai dès aujourd’hui le juge pour enfants » promet la vice-procureure. Le prévenu, pour toute conclusion, persiste : « Je suis innocent ».