À l’école maternelle Jérôme Beaupère de Sandy Ground, les enfants ont fait leur rentrée
Il est 8 heures quand les premiers élèves de l’école maternelle Jérôme Beaupère à Sandy Ground passent le portail. En ce jour de rentrée, le Préfet, Cyrille Le Vély et le président de la Collectivité, Louis Mussington, souhaitaient apporter leur soutien par leur présence. Ils ont été accueillis par la directrice de l’établissement, Blandine Bossus, le vice-recteur Harry Christophe ainsi que Fanny Giausseran, inspectrice de l'Éducation nationale des îles du nord de la Guadeloupe.
Cette année, l’école a décidé de rendre la rentrée de ces petits saint-martinois progressive afin de faciliter la transition. Le mot d’ordre : « sérénité », comme le souligne la directrice. En petite section, un petit groupe est accueilli chaque matin. Pour les moyennes et grandes sections, les élèves arrivent en deux temps : un premier groupe ce lundi, un autre mardi, et l’ensemble de la classe jeudi. L’école atteindra sa pleine capacité dès la semaine suivante, avec un total de 178 élèves répartis dans 10 classes. Un effectif stable, malgré la fermeture d’une classe par rapport à l’année précédente.
Au cours de leur visite, les représentants de l’État et de l’Éducation nationale ont pris le temps de parcourir plusieurs classes, d’échanger avec les enseignants, de saluer les parents venus accompagner leurs enfants et d’observer les premiers instants de cette rentrée. Ces rencontres ont permis de prendre la mesure des réalités du terrain et de valoriser le travail des équipes éducatives. « Les premières années sont essentielles. C’est pour ça qu’à Sandy Ground, l’école a vraiment un rôle fondamental pour notre République » a souligné le Préfet.
La question du multilinguisme a également été évoquée à plusieurs reprises. Avec des élèves qui parlent anglais, espagnol et parfois créole, l’école Jérôme Beaupère illustre parfaitement la diversité linguistique de Saint-Martin. Si toutes les ATSEM de l’école parlent anglais, ce qui facilite l’intégration de certains élèves, cette richesse linguistique impose aussi des adaptations pédagogiques. « Je trouve que les enseignants devraient être formés durablement au français langue étrangère (FLE). C’est un enseignement propice au multilinguisme. Dès la maternelle, cela permettrait un enseignement plus cadré et participerait aux progrès dans la maîtrise de la langue » a conseillé la directrice. « Le système de l’Éducation nationale prend en compte cette particularité. On essaie de s’adapter au terrain » a conclu Cyrille Le Vély.