11.08.2025

Les acteurs du territoire mobilisés pour anticiper le pic de la saison cyclonique

Ce vendredi 8 août, et comme chaque semaine depuis le début de la saison cyclonique, les services de l’État, les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, ainsi que les acteurs de la sécurité civile se sont réunis en préfecture afin de faire le point sur les préparatifs en cours. L’objectif : s’assurer que tous les dispositifs soient opérationnels à l’approche du pic de la saison, attendu dès la mi-août. Les thèmes principaux évoqués lors de ces réunions touchent directement la sécurité de la population : nettoyage des rues et ravines, mise en sécurité des bateaux, préparation des abris cycloniques et communication à destination des usagers.

La réunion a débuté par un point météo assuré par Thierry Jimonet, chef de service de Météo France Guadeloupe. « Dans l’immédiat, il n’y a pas de risque ou menace concernant l’arc antillais » a-t-il indiqué. La collectivité de Saint-Martin, représentée par Mélodie Illidge-Jenkins, directrice des risques majeurs, a ensuite évoqué plusieurs sujets cruciaux, notamment la gestion des bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU). 24 navires ont été identifiés comme abandonnés ou irrécupérables, et ont fait l’objet d’une procédure de déchéance de propriété menée par l’État. Deux opérateurs, dont SXM Verde, seront mobilisés pour leur enlèvement, en attente de la signature d’un arrêté préfectoral autorisant l’opération. Concernant les plaisanciers, Hugues Loyez, commandant la gendarmerie, a salué la baisse visible du nombre de bateaux sur les mouillages, signe d’une mobilisation responsable. Ces derniers ont été mis à l’abri dans les chantiers navals, déjà bien remplis.

Autre sujet abordé : la gestion des sirènes d’alerte implantées depuis 2022. Si les trois premières, propriétés de l’État, sont déjà en service, 12 nouvelles sirènes sont prévues sous maîtrise d’ouvrage de la Collectivité. Le marché n’étant pas encore publié, ces dispositifs ne seront pas opérationnels pour cette saison. Une convention entre l’État et la COM reste en cours de finalisation, notamment concernant la répartition des responsabilités en matière de déclenchement et d’entretien.

Une mobilisation multisectorielle

Au-delà des réunions hebdomadaires, des rencontres thématiques sont organisées en fonction des problématiques identifiées. La semaine passée, deux réunions ont été consacrées aux secteurs du BTP et de la grande distribution, afin de mieux comprendre leurs contraintes logistiques et leurs capacités de réaction face à une alerte cyclonique. Deux thèmes qui « n’avaient pas été abordés les années précédentes » souligne Mélodie Illidge-Jenkins. 

« On se tient en ordre de bataille. Nous faisons, au quotidien, le nécessaire pour que tous les services soient prêts, que ce soit en termes de moyens humains ou matériels » conclut Héloïse Mercuel, cheffe du service de défense et de protection civile.

Cyrile POCREAU