10.06.2025

Altercation entre un automobiliste garé en double file et un second agacé par ce comportement

Le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné jeudi dernier une affaire de violence commise en réunion. Les faits se sont déroulés le 3 juillet 2024 à Marigot. Ce jour-là, la victime, R.J.M, souhaite se rendre au pressing pour récupérer un costume, prévu pour le mariage de sa fille. Ne trouvant pas de place, ce dernier s’arrête au milieu de la voie, bloquant la circulation aux autres automobilistes.

Parmi les usagers de la route bloqués, D.M, l’accusé et sa compagne, K.S, qui comparaît également. L’attente s’éternisant, D.M, d’après le plaignant, perd patience et rentre dans la boutique pour l’insulter. Une fois en dehors, le ton continue de monter et les deux hommes commencent à en venir aux mains. Voyant la situation dégénérer, K.S sort alors de la voiture et tente de les séparer en sautant sur le dos de la victime. L’altercation, en tout, aura duré plus d'une minute trente. Si les deux hommes reconnaissent avoir usé de la violence, aucun n’admet cependant avoir porté le premier coup. 

«Nous sommes face à un camp contre un autre» souligne l’avocate de la victime qui le décrit comme particulièrement marqué par l’événement. Suite à une visite médicale, une ITT de 6 semaines a été prescrite à R.J.M. «Il n’a pas récupéré certains gestes du quotidien et a développé des difficultés dans son métier de prothésiste orthopédiste» déplore-t-elle.

«Cette affaire raconte comment la justice est rendue, sans prendre en compte la présomption d’innocence. Ce monsieur a fait un choix incivique et considère que son temps est plus important que celui des autres» plaide l’avocat de la défense. «Je ne comprends pas qu’il n’apparaisse pas devant le tribunal en qualité d’auteur» déplore-t-il. Le conseil évoque aussi sur les propos, « je vais m’occuper de toi », que R.J.M a eus envers son client en déposant son costume dans sa voiture. 

«Il s’agit d’incivilités communes à Saint-Martin qui présente de nombreux problèmes de comportement sur la route. Les éléments du dossier et notamment le témoignage de la personne travaillant à la laverie permettent de suivre l’accusation» convient le procureur de la République. En répression, ce dernier requiert 500 euros d’amende chacun. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 26 juin.

Cyrile POCREAU