27.05.2025

Initiative Saint-Martin Active : un bilan positif, avec des défis à relever pour 2025

Ce lundi 26 mai, l'association Initiative Saint-Martin Active (ISMA) tenait une conférence de presse afin de dresser son bilan de l’année 2024 et de présenter ses perspectives pour 2025. L’occasion aussi de réaffirmer son rôle central dans le soutien à l’entrepreneuriat et à l’emploi sur le territoire.

Depuis sa création en 2001, Initiative Saint-Martin Active (ISMA) œuvre pour détecter, accompagner et financer les porteurs de projets sur l’île. L’association soutient la création, la reprise et le développement d’entreprises, tout en appuyant également les structures d’utilité sociale œuvrant dans les domaines de l’insertion ou même, de la prévention à la délinquance. « Nous sommes des constructeurs de la cohésion sociale. C’est, et cela restera, notre objectif prioritaire », a déclaré Jean-Paul Fisher, président de l’association avant de dresser le bilan de l’année écoulée. En 2024, ISMA a accueilli 108 entrepreneurs, créé 69 emplois directs et mobilisé 43 experts bénévoles. L’association a injecté 1 758 648 euros d’aides financières sur le territoire et suit actuellement 161 entrepreneurs. Depuis trois ans, plus de 100 entreprises ont été créées, générant plus de 200 emplois. Un tiers des porteurs de projets proviennent du RSA ou du chômage de longue durée.

« Un taux de survie de 100 % des entreprises accompagnées à trois ans est assez remarquable » commente Jean-Paul Fisher. Bien que globalement satisfait de leur action, ce dernier souligne néanmoins les limites du système actuel : la dispersion des initiatives entre plusieurs structures locales comme la Collectivité, l’ADIL ou encore la CCISM, nuit à la lisibilité et à l’efficacité du parcours entrepreneurial. Il plaide pour la création d’un guichet unique destiné à mieux orienter les porteurs de projets, en mutualisant les efforts et en définissant une stratégie commune.

Réduire « la fracture sociale »

Pour les deux prochaines années, ISMA « ambitionne d’intensifier son action », notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, encore insuffisamment couverts. « Nos chiffres sont convenables, mais lorsqu’on les analyse, on constate que seulement une partie des porteurs de projets s'intègre dans nos objectifs prioritaires. Une coordination plus large est donc indispensable pour répondre aux besoins sociaux et d’intégration du territoire » insiste Jean-Paul Fisher.

Le président souligne par ailleurs la dépendance de l’association aux financements européens. « Depuis 4/5 ans la mobilisation de ces fonds sur Saint-Martin est un vrai challenge » alerte-t-il. Ce dernier appelle les autorités à une prise de conscience urgente : « Leur utilisation est une obligation pour le développement du territoire. Lorsque l’on ne les consomme pas, on ne fait pas de développement » conclut-il.

Cyrile POCREAU