Beauvau de la sécurité civile : Saint-Martin se mobilise pour un territoire efficient, résilient et solidaire
«Une initiative forte qui témoigne d’une volonté claire, celle de bâtir ensemble un modèle de sécurité civile plus résilient, plus inclusif et mieux adapté aux réalités du terrain notamment dans nos territoires ultra-marin» déclare Louis Mussington, président de la Collectivité. Lundi était organisé dans les locaux du lycée Daniella Jeffry, le Beauvau de la sécurité civile en présence de Cyrille Le Vély, préfet, d’Annick Pétrus, sénatrice ainsi que les élus de la Collectivité et des forces vives du territoire ayant rapport à la sécurité civile comme la gendarmerie, les pompiers, la Croix-Rouge ou encore la Réserve naturelle.
Lancée en 2024 par le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, cette concertation nationale a pour vocation de rassembler, autour d’un objectif commun, l’ensemble des acteurs de la sécurité civile. Son objectif est simple : rendre le système plus efficace et plus résilient. Cinq grands enjeux motivent cette démarche : valoriser les acteurs, moderniser les moyens et équipements, clarifier les missions et la coordination des secours, préparer le pays aux crises de demain et renforcer le volontariat et l’engagement citoyen.
À Saint-Martin, les acteurs de la sécurité étaient séparés en trois groupes avec chacun, une thématique dédiée. Une première table ronde était dédiée au pilotage et gouvernance de la sécurité civile, une seconde aux acteurs et missions de la sécurité civile et une dernière sur le thème associer les acteurs du territoire et les acteurs de terrain à la refondation de la sécurité civile. Chaque table ronde était composée de deux ateliers. Après une matinée de réflexion, tous les participants se sont rejoints pour faire un bilan de leur échange.
Ce Beauvau Saint-Martinois a mis en lumière plusieurs axes d’amélioration pour renforcer la gestion des crises sur l’île. Il a notamment souligné l’importance de former la population aux premiers secours, de structurer l’accueil dans les abris anticycloniques avec du personnel qualifié et de mettre en place des dispositifs innovants comme des applications pour compenser l’isolement médical. La création de nouvelles infrastructures, comme une caserne à Quartier d’Orléans ou un entrepôt pour la Croix-Rouge, pour limiter la dépendance à la Guadeloupe, a aussi été évoquée.Le besoin d’une meilleure communication, adaptée à toutes les tranches d’âge et en plusieurs langues, a été souligné, ainsi que l’intérêt de créer un média public local pour informer la population en cas de crise. Le renforcement des communications via les téléphones satellites est également revenu à plusieurs reprises et ce, dans différents groupes. Enfin, jugé trop peu présent après Irma, l’importance du soutien psychologique post-catastrophe a été rappelée.