21.05.2025

Braquage d’une bijouterie : les coupables jugés mais toujours en fuite

Les faits se sont produits à Saint-Barth.

Jeudi 15 mai, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de cambriolage. Les faits se sont déroulés à Saint-Barthélemy, le mercredi 16 décembre 2020. Trois individus armés et cagoulés sont entrés dans la boutique de bijoux située rue de la République à Gustavia, en face à la gare maritime. Malgré quelques caméras de surveillance sectionnées, l’une d’entre elles parvient à capturer les images du vol.

Un des malfaiteurs, L.P.J est identifié grâce à ses tatouages. Les tests ADN permettront aussi de révéler la présence de deux personnes supplémentaires : G.R.H ainsi que C.E, déjà connu sur la friendly island pour ses aptitudes à percer des coffres forts.

C.E est âgé de 63 ans au moment des faits, G.R.H de 36 ans et L.P.J de 40 ans. G.R.H est né en République domincaine, les deux autres dans les Antilles néerlandaises. Des mandats d'arrêt sont lancés depuis août et septembre 2019 à l'encontre de C.E et G.R.H. Quant à L.P.J, il avait été placé sous contrôle judiciaire en octobre 2024 ; en janvier 2022, il avait été placé en détention provisoire puis libéré en décembre de la même année.

Interrogé dans le cadre de l'enquête et le procès verbal de ses auditions, L.P.J explique ne pas être à l’origine du braquage. Ce dernier aurait entendu une discussion lors d’un achat de drogue et comprend que beaucoup d’argent est en jeu. Si au départ, il était question d’une maison, l’occupation de cette dernière, font que les malfrats jettent finalement leur dévolu sur la bijouterie. Leur butin est évalué à près de deux millions d'euros.

Les trois prévenus étaient absents lors du procès, C.E et G.R.H sont toujours en fuite. L'affaire a été rapidement examinée puisqu'aucune partie n'était représentée. L.P.J, déjà condamné par la justice à un an de détention pour recel, n’était pas non plus représenté par son avocate. «Ils ne sont pas là car ils ont une idée de ce qu’ils encourent. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai» déclare le procureur de la République. Pour la gravité des faits, ce dernier préconise 24 mois d’emprisonnement et décerne un mandat d’arrêt ainsi qu’une interdiction de territoire pendant cinq ans.
Après en avoir délibéré, le tribunal reconnait les trois hommes coupables des faits qui leur sont reprochés et suit les recommandations du procureur.
Cyrile POCREAU