Coupure d’eau : l’ensemble de l’île alimentée mais une situation qui reste fragile
« Depuis hier soir, la situation s’est améliorée puisque la SAUR a pu remettre en fonction un deuxième moteur de production d’eau, ce qui porte la production à 6000 mètres cubes d’eau par jour pour un besoin estimé à 6400. Nous sommes quasiment à l’équilibre offre/demande » assure Vincent Berton, préfet de Saint-Martin. Ce vendredi 27 décembre, ce dernier donnait une conférence de presse en préfecture afin de faire le point sur la crise de l’eau qui touche le territoire depuis le 24 décembre. L’occasion d’actualiser les informations données la vieille.
« La SAUR indiquait ce matin que l’ensemble de l’île est alimenté par l’eau » complète-t-il. Cependant, il précise que cette conjoncture reste fragile puisqu’en l’absence des boîtiers subtilisés, le troisième moteur de l’usine attend toujours d’être redémarré. De nouveaux boîtiers sont attendus prochainement par la SAUR. « Cette situation révèle aussi une certaine vulnérabilité de l’installation. Il y aura des conséquences à en tirer pour la protection du site, seule unité de production d’eau potable » affirme le représentant de l’État. Afin de permettre au plus grand nombre de profiter de l’eau, il appelle la population à continuer les efforts de sobriété en limitant sa consommation aux besoins essentiels de vie et d’hygiène et d’exclure les usages non-indispensables (plantes, voitures, piscines).
« Nous sommes toujours en situation de crise » rappelle-t-il. En effet, la grève se poursuit et des négociations sont en cours entre la SAUR et l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG). « Cependant, il faut faire la part des choses entre un conflit social qui est légitime et des actions de sabotages sur l’unité de production d’eau qui pénalise toute la population ». Des procédures judiciaires sont en cours suite à de très nombreux dépôts de plaintes venants de particuliers. Le procureur de la République est en charge de les instruire. La gendarmerie continue d’être présente sur le site de Galisbay afin d’en assurer la sécurisation.
