STEP à Cole Bay : une nouvelle étape franchie
C’est un projet qui date de plusieurs années, celui de la construction d’une station d’épuration (STEP) à Cole Bay à laquelle serait reliée une partie du réseau d’assainissement de la partie française. Il avait été inscrit dans le programme opérationnel de coopération transfrontalière (POCT) en 2014. Le principe était d’éviter de construire deux STEP (en sachant que la COM n’avait pas de foncier disponible) mais d’en partager une.
Plusieurs réunions ont été organisées entre les deux parties de l’île pour faire avancer le dossier (au début il y avait un désaccord en termes de normes environnementales) jusqu’à ce que le gouvernement de William Marlin stoppe les échanges après l’incident d’Oyster Pond (contrôle d’un chantier par les autorités françaises, que Sint Maarten considérait sur la partie hollandaise).
Depuis, les travaux ont repris et ont abouti à la récente publication d’un avis de marché par la COM de mission de maîtrise d’œuvre relative à la création d’une STEP et des émissaires de rejet en mer ; il faut dire que le temps presse car si le projet n’est pas rapidement ficelé administrativement, les fonds européens seront perdus.
La mission consiste principalement en des études préalables environnementales (validation des hypothèses de dimensionnement de la STEP, etc.), étude de conception de l’ouvrage.
La station d’épuration devrait être implantée à Cole Bay au-dessus du site de Gebe. En raison de la proximité de l’usine de production d’eau potable, il est prévu que les rejets des eaux traitées ne se fassent pas directement en mer mais en by-pass. Un second émissaire dans le lagon devrait aussi être installé.
La COM de Saint-Martin a prévu de raccorder à la STEP les quartiers de Spring-Concordia, Saint-James et Bellevue, soit l’équivalent de 8 500 personnes ; quant au gouvernement de Sint Maarten, il prévoit de raccorder les effluents domestiques de 9 000 habitants. Ainsi la capacité initiale de la STEP serait de 17 500 équivalent-habitants (EH) avec une possibilité d’une extension de 24 500 EH, soit une capacité totale finale de 42 00 EH.
Le montant prévisionnel des travaux de construction des émissaires de rejet en mer est estimé à 2 millions d’euros et celui de la station à 11,5 millions d’euros. L’opération sera financée par la COM (raccordement de son réseau), le gouvernement de Sint Maarten ainsi que par les fonds européens (Feder et Fed).
A noter enfin que les travaux étant réalisés à Sint Maarten, les marchés de travaux seront lancés par la partie hollandaise.