19.12.2019

COM, CCISM, CESC, CTJ et conseils de quartier pas encore 100 % satisfaits des annonces de la ministre

Ils considèrent qu’il reste une étape accessible à franchir pour que la crise du PPRN soit résolue.

Réunis en comité opérationnel technique (COT), mercredi à 16h30, les membres élus du conseil territorial, le président du CESC, la présidente de la CCISM, les représentants des conseils de quartier, les représentants des cultes et le vice-président du conseil territorial des jeunes, ont travaillé sur un courrier conjoint adressé par le président Gibbs à la ministre des Outre-mer afin de répondre ses annonces sur les ondes de Youth Radio, mardi 17 décembre, et à la confirmation par écrit qu’elle a adressée au président Gibbs mercredi.

Dans ce courrier conjoint, les membres du COT rappellent que la question du PPRN constitue toujours à ce jour une inquiétude majeure pour l’ensemble de la population saint-martinoise, malgré les avancées indéniables proposées par la ministre.

Les membres reconnaissent, en effet, que la nomination d’une mission interministérielle destinée à affiner l’élaboration du PPRN définitif est une mesure susceptible d’apporter un apaisement, et indiquent que dans ce contexte de tension avec l’Etat local, « il est nécessaire aujourd’hui d’avoir de nouveaux interlocuteurs, objectifs et disposant de la sérénité nécessaire pour résoudre cette crise majeure ».

Les membres remercient à ce titre la ministre Girardin pour avoir souligné dans son courrier la nécessité de concevoir, dès que possible, une nouvelle organisation de la représentation de l’Etat à Saint-Martin.

Les membres reconnaissent néanmoins que malgré ces avancées, la réponse de l’Etat «n’est pas à la hauteur des enjeux et des attentes des Saint-Martinois et leurs représentants, qui demandent l’abrogation du PPRN par anticipation daté du 6 août 2019, ou à défaut d’obtenir, a minima, la suspension des effets du texte anticipé », pendant la durée des travaux de correction du PPRN.

Les membres demandent « de ne plus céder à la précipitation et d’utiliser les délais permis par les textes réglementaires, afin qu’un PPRN consensuel, techniquement irréprochable et socialement acceptable soit conçu dans la concertation, au plus tard avant le 1er juillet 2020».

A plus long terme, le président Daniel Gibbs demande au nom de tous les membres de pouvoir discuter des perspectives de financement (FEI, enveloppe « outre-mer » d’action au logement), afin de consolider et parachever la reconstruction de Saint-Martin, dans le respect du développement économique du territoire et de la sécurité des personnes.

Les membres du COT considèrent qu’il reste une étape accessible à franchir pour que la crise du PPRN soit résolue. Ils espèrent une réponse rapide et favorable d’Annick Girardin, afin que les derniers barrages soient levés.

(Communiqué de presse).

Anonyme
4 commentaires

Commentaires

Étape indispensable en effet que de demander l’abrogation de l’application du PPRN d’aout 19

Si je comprends bien, les élus cautionnent et même encouragent les barrages.
Drôle de conception de la démocratie...

INADÉQUATION CHRONIQUE
Si l'on prend tout en compte, les risques cycloniques,
sismiques, d'inondation, de submersion marine, pour
réduire la vulnérabilité des personnes et des biens,
alors dans cette logique, il faudrait, loger tout le monde
dans un blockhaus au beau milieu de l'île.
Si la ministre a montré à l'opinion publique qu'elle n'avait
pas peur de se mettre en tenue de combat après Irma,
force est de constater que malgré ses immersions
médiatiques dans les quartiers populaires, elle ne semble
ne pas avoir bien saisie la culture Saint Martinoise.
Il faut savoir que beaucoup d'habitations placées,
en autres sur la frange littorale, sont au statut d'indivision familiale, donc non assurables et non éligibles aux emprunts et sont par conséquence pratiquement non
vendables. Elles se transmettent aux membres de la famille,
sans formalisme juridique particulier, comme c'est le cas
également en Martinique et en Guadeloupe. Sans accès
aux prêts bancaires, aux aides, aux assurances, elles sont
à la charge financière totale des occupants.
Donc Madame la ministre, les Saint Martinois des zones
rouges du PPRN, ne sont pas un poids pour l'Etat, d'autant
que les constructions n'ont pas été plus détériorées que celles se situant dans les terres. Dire que c'est un danger pour la sécurité des personnes d'habiter face à la mer, c'est jouer avec nos sentiments pour obtenir notre consentement, d'autant que la concentration de localisation des victimes d'Irma ne se situait pas sur front de mer.
Du coup, le risque en final est peut être à Saint Martin,
celui de la submersion des règles et des lois non adaptées
au territoire qui peuvent provoquer un tremblement social
et inonder l’économie touristique. Alors, laissez les habitants de ces zones, dites à risques, vivre encore dans leur logement des jours heureux, en attendant que la nature
vienne, elle même, imposer sa loi et les oblige à rendre les terres à la mer.
Humeur du soir bonsoir

Plutôt d'accord avec tout ça, même si ce le puzzle état de droit / spécificité locale n'est pas simple à assembler.