28.10.2019

Nautisme : les professionnels très inquiets sur l'avenir du secteur

Metimer a fait le point lors d'une réunion vendredi.

Que va-t-il advenir du secteur du nautisme? A-t-il encore une chance de rebondir ? Telles sont les interrogations de Métimer l’association des professionnels de la mer et ses membres. Son conseil d’administration et les divers acteurs de la filière nautique sont inquiets face à l’enlisement de la situation post Irma, deux ans plus tard. Ils s’interrogent sur l’avenir du nautisme et relatent un manque d’information de la part des institutions.

Soucieux de la lenteur de la reconstruction des infrastructures indispensables à la pratique de leurs activités professionnelles et de l’accueil des navires, les professionnels établissent la liste de leurs doléances qu’ils comptent bien exposer aux services concernés. Ils souhaitent pouvoir réunir institutions et autorités compétentes lors d’une réunion avec la préfecture et la Collectivité afin d’obtenir des réponses à leurs questions.

Les compagnies de charter et chantiers navals soulèvent le retard des travaux annoncés pour la remise en activité du pont de Sandy Ground. Non consultés en amont par les institutions publiques sur les besoins des professionnels, ils restent sceptiques sur la qualité des travaux engagés, qui, selon eux ne correspondraient pas aux réels besoins des utilitaires.

Ils sont aussi confrontés au refus des compagnies d’assurance de prendre en couverture les risques cycloniques. Dans le cas où elles acceptent, elles doublent voire triplent le montant des primes, des propositions tarifaires qui, selon les professionnels, mettent en danger l’avenir des structures.

Par ailleurs, les quelque 126 épaves toujours sous l’eau depuis Irma, n’ont toujours pas été enlevées. La société qui avait été sélectionnée par appel d’offre pour sortir les décombres, ne détient pas l’agrément DHU (Déchet Hors d’Usage) obligatoire pour déplacer des épaves et les dépolluées, indique Metimer qui espère que l’agrément lui sera tout de même donné rapidement, la procédure pouvant s’étendre jusqu’à dix-huit mois.

En ce qui concerne les sociétés toujours en activité, si la plupart d’entre elles a pu retrouver entre 50 et 100 % de leur fonctionnement, certaines ont encore des dettes fiscales. «Il est important de noter qu’aucune annulation fiscale n’a été appliquée vis à vis de la situation post cyclonique. La loi a été appliquée sans tenir compte du relèvement des sociétés, de la perte de leur chiffre d’affaire et de la baisse de fréquentation, engendrés par le cyclone. Suite à des pertes évidentes pouvant aller jusqu’à 100 % de leur recettes, on aurait pu espérer qu’une étude soit mise en place sur l’impact de la catastrophe en tenant compte du relèvement des sociétés et d’un tourisme non existant », estime Metimer. «Cela concerne d’ailleurs l’ensemble des entreprises de l’île et pas seulement les acteurs du nautisme », remarque l’un des conseillers.

L’une des principales causes à cette perte de fréquentation et au déclin du tourisme de la mer est l’état des marinas de la partie française qui n’ont pas encore été rénovées. «La marina Captain Oliver à Oyster Pond a été détruite à 100%. Toujours dans l’attente d’une clarification de la délimitation de la frontière franco-hollandaise, elle demeure en l’état, c’est à dire inaccessible pour les usagers. La marina de l’Anse-Marcel a perdu 70% de ses capacités et pour l’heure aucun travaux n’est daté, seul 30% d’accueil sont recevables. Quant à la marina Fort-Louis, la situation est similaire. Aucun projet de réfection n’a été annoncé », déplore l’association des professionnels de la mer. Mais leur principale inquiétude est la marina Royale à Marigot. «Aucun plan de rénovation ne serait-ce que pour un aménagement partiel n’a été communiqué. L’insécurité qui y règne effraie la population qui aimerait voir revivre ce lieu de souvenirs », souligne Metimer.

Dans une situation aussi critique, les professionnels souhaitent un peu plus de « souplesse » de la part des institutions et réclament être informés des projets à venir ainsi rassurés sur la survie de leurs entreprises.

Maëlle Cherrier
7 commentaires

Commentaires

c est les irresponsables de la COM qui sont incapable!
effectivement aucune marina coté français en état.
la marina royale était le poumon économique de Marigot et l'endroit est laissé aux mains des crackés, une honte a ces irresponsables!!!!

la com attend surement les aides de l etat ou les investisseurs canadiens...

nous sommes dirigés par des INCAPABLES et des VEREUX
Mobilisons nous pour les faire DEGAGER

Faire dégager des locaux..... élus par des locaux ..... alors que tout le monde sait qu'ils tapent dans la caisse et branle rien

le peuple saint martinois est complice de sa précarité

Complètement d accord des véreux qui ne supportent pas la critique. Une vermine locale à vomir.

attribution d un marche public a une société qui ne détient pas ces agréments pour effectuer le job ???
chercher l erreur !!!!

Comme pour le ramassage des sargasses et en plus ils ont versé presque 300000 euros à la dite société qui n'a jamais eu l'agrément et pas rendu l'argent