13.09.2019

Cotech : échanges autour du patrimoine, de la culture et du PPRN

Jeudi a eu lieu la deuxième réunion organisée par la COM dans le cadre de la concertation alternative sur la révision du PPRN.

Le Cotech patrimoine, culture et sport s’est réuni jeudi en fin d’après-midi à la cité scolaire. Comparativement à celui sur le thème de l’aménagement du territoire, il a été moins attractif puisqu’une douzaine de personnes y a participé contrairement à une cinquantaine au premier.

Les échanges ont toutefois été nourris. Il s’est agi de voir comment dans le cadre réglementaire proposé par les services de l’Etat il était impossible de conserver le patrimoine saint-martinois et de construire des infrastructures publiques sportives en zone rouge.

Plusieurs personnes ont rappelé que la population habite et a construit sur le littoral depuis des années, voire des siècles, à Saint-Martin. Qu’elle a toujours su se protéger en édifiant par exemple des murs brise-houle. «Les Mexicains vivent au Mexique, les Japonais vivent au Japon, soit deux pays où le risque sismique est très grand. Le séisme est un phénomène qu’on ne peut pas prévoir contrairement aux cyclones annoncés plusieurs jours à l’avance ce qui nous permet de nous préparer et de nous protéger. Et ce n’est pas pour ça qu’on interdit aux Japonais de vivre au Japon ou aux Mexicains de vivre au Mexique», a commenté un Saint-Martinois.

Par ailleurs, il a été suggéré de mettre des prescriptions dans le code de l’urbanisme afin que les constructions les plus exposées soient édifiées selon des normes précises qui ont fait leur preuve. Le président de la COM a expliqué que ce travail de réflexion était pris en compte dans l’élaboration en cours du Saint-Martin Urban plan. «C’est pourquoi nous aimerions que l’application du PPRN soit différée le temps que notre document soit adopté», a-t-il précisé. Toutefois, «il ne faut pas que les prescriptions représentent un coût important car des propriétaires seraient dans l’incapacité financière de les appliquer», a-t-il été souligné.

Enfin a été posée la protection du patrimoine : «que va-t-il arriver aux maisons du bord de mer qui font partie du patrimoine saint-martinois, si elles sont en zone rouge et si on ne peut pas les reconstruire ? » «Il faut les protéger et non les raser», a commenté un habitant tout en soulignant que la compétence culture est du ressort de l’Etat. «C’est à l’Etat de protéger notre patrimoine», conçoit-il. Et de rappeler la directive européenne inondation dont l’objectif est de «fournir un cadre aux États membres pour réduire les conséquences négatives des inondations sur la santé humaine, l’activité économique, l’environnement et le patrimoine culturel.»

Pour connaître les dates des prochaines réunions : cliquez ici.

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

laissons les faire comme bon leur semble, à la prochaine catastrophe laissons les se débrouiller seuls. On refuse l'application du PPRN pour faire plaisir à certains on ne vient pas pleurer pour avoir de l'aide surtout financière en cas de problème.. pensez à prendre des assurances cela évitera aux autres de payer pour vous (l'argent donné par la métropole vient bien de la poche des contribuables qui ne sont pas forcément saint martinois à ne pas oublier pour certains qui sont contre tout ce que propose l'état)... avec ces discussions stériles l'ile n'avance pas ce qui doit bien arranger certains au détriment de toute une population...

Bien dit LILIANE
Seulement toutes ces pleureuses seront de retour au prochain séisme.