05.12.2018

Auberge de mer : les commerçants toujours incertains de leur devenir

Ils n'ont pas de solution de relogement satisfaisante et attendent la décision du tribunal administratif.

Suite à la marche qu'ils ont organisée ce mercredi 5 décembre au matin, les commerçants de l'auberge de mer ont été reçus à la Collectivité par Daniel Gibbs, son directeur de cabinet Hervé Dorvil, Romain Perreau, directeur général adjoint du pôle développement durable de la COM, Yannick Beaud, chargé d'opérations à la Semsamar, et Lisa Barrot, directrice adjointe de la Samagest. 

Pour les commerçants, l'aspect positif de cette réunion est d'"avoir renoué le lien avec la Collectivité". Même si au final, ils ne sont pas plus avancés. "Ils nous ont fait comprendre qu'ils font le maximum mais qu'ils n'ont aucun moyen à nous proposer" rapportent-ils. "Ils attendent comme nous la décision du tribunal administratif qui doit être prononcée lundi prochain" expliquent-ils. Décision qui fera suite au référé de suspension des travaux de démolition, déposé par le conseil des commerçants pour s'opposer à l'arrêté de mise en péril. "Nous espérons avoir le temps de faire une saison" confient-ils. 

Une fois que le tribunal administratif aura rendu sa décision, ils devraient être à nouveau reçus par la Collectivité pour parler de la suite. Car si finalement la démolition reprend, il faudra trouver de quoi reloger les commerçants de l'auberge de mer. "Ils sont revenus sur l'office du tourisme qu'ils nous avaient plus ou moins proposés, en disant qu'il y avait aussi un arrêté de mise en péril dessus" déplore un autre commerçant. 

Pour l'instant, la seule solution avancée par la COM, sans pour autant qu'elle soit actée, est de mettre à leur disposition des préfabriqués sur le parking entre l'ancien office de tourisme et l'auberge de mer. Une proposition qui ne leur convient pas. "J'ai 150 m2 de matériel à stocker dans un local climatisé" déclare un des entrepreneurs de l'auberge de mer pour souligner qu'un préfabriqué ne suffira pas et qu'il risque alors ne garder que sa filiale côté hollandais. "Vous imaginez douze mètres de vitrine dans un Algéco ?" lance le gérant d'une boutique. 

Leur inquiétude vient aussi du fait qu'ils n'ont aucune idée d'à quoi ressemblera le projet de réhabilitation de la marina, ni même de la durée des travaux. "S'ils veulent reconstruire quelque chose de bien on n'est pas contre, mais ils ne peuvent pas nous virer comme ça." considèrent-ils. 

Fanny Fontan
3 commentaires

Commentaires

Il faudra qu'on nous explique l'urgence à détruire des commerces ouverts dans une partie de bâtiments non dégradés par l'ouragan, alors qu'on n'a pas refait les pontons de la marinas, l'éclairage public, que le bord de mer est un dépotoir...

directeur de cabinet du président Hervé Dorvil
on rêve c était lui qui gérait la samagest et qui avait la responsabilité de ces batiments .et il est vrai une fois démolit ces bâtiments , il ni a plus trace de son incompétence ou autres choses .....il faut une enquête pénale

il existe une grosse magouille entre la Collectivité , la Semsamar et Buildinvest le promoteur , voilà la vérité