21.11.2018

St Maarten Nectar : de la partie hollandaise à la partie française

A l'occasion d'une série de portraits de commerçants qui ont relevé le défi de s'installer ou de revenir à Marigot, voici pourquoi Sint Maarten Nectar créé à Cole Bay, a choisi d'ouvrir une boutique côté français. 

Sint Maarten Nectar, marque de cosmétiques naturels produits à Sint Maarten, est née en 2010 en partie hollandaise. Depuis l’ouverture de sa première boutique à Colebay en 2011, au-dessus de laquelle se trouve le laboratoire de fabrication, l’entreprise s’est bien développée. En février 2017, Nalia Muriel, fondatrice et directrice de la marque a ouvert une deuxième boutique sur le port de croisière à Pointe Blanche. Elle vient également d’inaugurer un spa et salon de coiffure à l’Oyster Bay Beach Resort en juin 2018.

Fait peu ordinaire, Sint Maarten Nectar dont les lotions anti-moustiques se vendent désormais dans toutes les pharmacies de l’île, a décidé de se déployer en partie française. « Le suivi de notre produit en pharmacie était très haut mais les clients ne connaissaient pas toute notre gamme. On avait essayé de les faire venir à Colebay avec des campagnes de marketing, mais sans succès. Alors j’ai dit, « on y va » » explique Nalia Muriel qui a donc ouvert une autre boutique en avril 2017, cette fois à Marigot, rue du Général de Gaulle. Pour ce faire, elle a dû monter une deuxième société, côté français et considère d’ailleurs qu’en termes de charges, cela revient finalement au même d’avoir une activité de l’un ou de l’autre côté de l’île. En se dispersant ainsi, elle parvient à toucher différentes clientèles : à Colebay et Marigot, 90 et 99% de locaux, et 100% et 85% de touristes au port et à Oyster Bay.

Bien qu'Irma ait « cycloné » entièrement le nouveau local de Marigot, Nalia ne s'est pas laissée abattre. « D’une part, j’avais une sensation d’inachevé comme nous étions encore en phase d’implantation et qu’on avait déjà de bons retours. Mais aussi, je me disais qu’il fallait rétablir les choses comme elles étaient et aller de l’avant ». Alors en mars 2018 elle rouvre la boutique, cette fois sur la marina royale.

Si elle a observé une légère baisse des ventes dans cette boutique pendant les vacances d’été, celles-ci commencent à remonter. La chef d’entreprise regrette que les touristes ne s’aventurent pas plus loin que le front de mer. « Je voudrais que la marina royale retrouve sa splendeur et j’attends avec impatience la réhabilitation du lieu » indique celle qui s’enthousiasme du retour ou de l’arrivée d’autres commerçants autour de la marina et dans le centre de Marigot.

Dans l’intervalle, elle ne se décourage pas et a ouvert en septembre, à l’intérieur de sa boutique de Marigot, un salon d’esthétique. Elle emploie aujourd’hui onze personnes en partie hollandaise et deux en partie française. Pour ne pas multiplier les dépenses tout en restant ouvert le samedi, jour durant lequel la plupart des gens ne travaillent pas, Nalia a décidé de fermer la boutique de Marigot le lundi.

Fanny Fontan
2 commentaires

Commentaires

Bravo Nalia et à celles et ceux qui s'investissent à Marigot mais aussi sur toute la partie française et ils sont nombreux.

Et qu'en est-il des commerçants de l'auberge de mer menacés d'expulsion,et qui 3 mois après Irma ont réinvesti et réouvert leur commerce pour soutenir l'économie locale comme le souhaitait la collectivité et qui aujourd'hui ne seront même pas capable d'être présent pour cette nouvelle saison.