01.11.2017

W. Marlin assure "ne jamais avoir dit qu'il refusait l'aide des Pays-Bas"

Lors d’une conférence de presse le 30 octobre, le Premier Ministre de Sint Maarten a déclaré que «le gouvernement ne refusait pas l’aide des Pays-Bas mais qu’il s’opposait aux conditions que celui-ci lui imposait car cela n’a rien à voir avec l’aide».

C’est ainsi, dit-il, que les Pays Bas auraient dû comprendre son courrier de réponse du 20 octobre adressé au ministère de l’Intérieur, lequel avait défini ses conditions d’intervention sept jours plus tôt.

La semaine dernière au Parlement, William Marlin a «de manière claire» affirmé que Sint Maarten «avait besoin d’aide » et que le territoire «ne pouvait y arriver tout seul ». «Nous avons déjà accepté l’aide d’urgence et nous accepterons cette aide mais nous ne sommes pas d’accord avec les conditions que les Pays Bas imposent», répète-t-il.

L’une des conditions est l’installation d’une chambre de l’intégrité afin d’assurer une gestion saine et transparente des affaires publiques. Si le Premier ministre avait répondu à La Hague  qu’il fallait faire confiance aux autorités locales en place, il a confié lundi qu’une ébauche des conditions d’installation d’une telle chambre avait été faite durant l’été et présentée au gouverneur et au Advisory Council de St Maarten le 4 septembre mais que ce dernier ayant été détruit par Irma de même que les bâtiments du gouvernement, la démarche n’a pas été plus loin. Aussi demande-t-il un délai supplémentaire pour répondre et préciser les mesures d’installation d’une chambre de l’intégrité.

Concernant la seconde condition imposée par les Pays Bas, celle du contrôle des frontières par les militaires hollandais, le Premier ministre a rappelé en conférence de presse que cette condition était déjà inscrite «dans un protocole en 2015 » et que le gouvernement était «d’accord à ce qu’il y ait une présence plus grande de la maréchaussée » et des douanes. A la condition, précise-t-il, qu’ils soient « sous l’autorité du ministre de la Justice » de St Maarten.

William Marlin a en outre indiqué qu’un séminaire aura lieu mi novembre lors de laquelle il sera décidé de la répartition de l’aide

Enfin, le Premier ministre a tenté d’expliquer l’origine des critiques à son égard sur ce sujet. «Le gouvernement a toujours dit qu’il était ouvert aux négociations avec les Pays Bas sur l’octroi de l’aide mais ce dernier avait indiqué qu’il refusait toutes négociations si nous n’étions pas d’accord avec ses conditions. C’est cela qui a créé cette situation de confusion ces dernières semaines et qui a donné l’impression que Marlin ne voulait pas de l’aide, coopérer. Les gens se sont donc dit quel est ce gouvernement qui les prend en otage, qui ne pense qu’à son égo. Cela n’a rien à voir avec l’égo. Il s’agissait de défendre nos convictions et ce en quoi nous croyons. Nous devons toujours penser dans l’intérêt du peuple de St Maarten», a-t-il convenu.

De leurs côtés, les Pays-Bas ont demandé lundi soir à ce que la position de St Maarten leur soit donnée de manière claire et explicite.

Estelle Gasnet
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Commentaires

On veut des millions de dollars mais on ne veut pas d'une autorité indépendante qui tracera où ils vont et qui les empochent.

Circulez brave gens, votre gouvernement gère la situation.