26.12.2016

Sans AVE, vous ne partez plus au Canada

Récemment, des ressortissants français se sont vu refuser l’embarquement d’un avion à destination du Canada faute d’AVE, autorisation de voyage électronique. Une règle récemment mise en place. Ils racontent leur mésaventure à Juliana.

«Nous avons acheté nos billets d’avion en septembre via une plate-forme internet de voyage. Nous sommes arrivés à l’aéroport de Juliana deux heures et demi avant le départ et là, on nous informe qu’il faut une AVE», raconte Pascal. Avec sa compagne, ils avaient prévu de passer les fêtes de Noël chez des amis à Montréal. Ils devaient partir le jeudi 22 décembre avec une compagnie canadienne. Ils sont finalement partis le 25 et passeront le réveillon du nouvel an au Québec.

Entre le moment où le couple a acheté ses billets et le jour du départ, une nouvelle exigence d’entrée au Canada est entrée en vigueur : «les voyageurs étrangers dispensés de visa qui prennent un vol à destination du Canada doivent obtenir une autorisation de voyage électronique (AVE). En sont exemptés entre autres les citoyens des Etats-Unis ainsi que les voyageurs munis d’un visa canadien valide», indique le site du gouvernement du Canada. Et visiblement, Pascal, sa compagne ainsi que d’autres personnes qui devaient voyager ce jeudi 22 décembre n’avaient pas été mis au courant par la plate-forme de voyage et/ou la compagnie aérienne.

L’AVE est très facile à obtenir. «Lorsque nous sommes rentrés à la maison, cela nous a pris moins de dix minutes pour l’obtenir», commente Pascal. Le site du gouvernement du Canada le confirme : «la plupart des demandes d’AVE sont approuvées dans les minutes qui suivent l’envoi de la demande». Il suffit en effet de se connecter au site internet officiel et de remplir le formulaire en ligne. Une démarche que ce couple et d’autres passagers n’ont pu accomplir à l’aéroport de Sint Maarten en raison d’une mauvaise connexion internet. Et d’un manque de prise en charge des agents.

«Au lieu de nous dire d’aller dans une zone où il y a internet et de remplir la demande en ligne, la personne représentant la compagnie aérienne tentait tant bien que mal de se connecter. Comme nous ne savions pas en quoi cette demande consistait, ce qu’il fallait faire et le temps que cela prenait, nous sommes restés là à attendre. Si nous avions su que cela ne prenait que quelques minutes, nous serions sortis de l’aéroport et allés dans une zone où il y a internet pour faire notre demande, d’autant plus que nous avions largement le temps. Nous étions arrivés deux heures et demi en avance. Mais personne ne nous a renseignés. La personne responsable n’est pas sortie de son bureau pour nous parler, nous expliquer», explique Pascal, en colère face au manque de réaction de la compagnie et de ses agents. «À un moment, une employée a bien essayé de nous aider mais au bout de quelques minutes, elle nous a dit qu’elle devait partir», poursuit-il.

Furieuse, l’était aussi cette jeune femme qui se rendait au Mexique via le Canada. Elle ne comprenait pas pourquoi elle devait avoir une AVE puisqu’elle n’était qu’en transit. En effet, la réglementation impose aussi aux passagers en transit d’avoir une autorisation de voyage électronique. Mais, à Juliana, personne n’était en mesure de lui expliquer. Elle aussi a dû reporter son départ.

Les agents de la compagnie n’ont pas été de bons conseils et ont aussi manqué de compassion à l’égard d’une famille. «L’employée a rempli le formulaire et au bout d’un certain temps, les parents et leur enfant ont obtenu leur AVE. Mais l’autorisation a été refusée à leur deuxième enfant, une petite fille de six ans. Alors, l’agent leur a dit qu’ils pouvaient partir et leur a demandé s’ils avaient un membre de leur famille qui pouvait venir récupérer la petite de six ans à l’aéroport ! », rapporte Pascal, choqué. «La petite était en pleurs ! Elle était complètement perdue. Bien évidemment, la famille n’est pas partie sans elle», précise-t-il.

Ensuite, les employés ont demandé les passeports aux passagers sans indiquer de raison. «Ils sont partis avec sans nous dire pourquoi. Puis ils sont revenus et nous ont dit que nous partions le dimanche 25», continue Pascal. «J’ai demandé à quelle heure et par quel vol aux agents. Mais ils ont répondu, qu’ils ne savaient pas. Ils nous ont juste dit d’être à l’aéroport à 11h50».

Estelle Gasnet
3 commentaires

Commentaires

j y étais en mars 2016 et L'AVE fesais déjà parlé de lui pour activation début octobre 2016....Faut juste bien se renseigner

Ce qu'il y a de bien avec le personnel de juliana, c'est que si tu as besoin de rien tu peux leur demander. ..

Le personnel de Juliana est odieux -surtout avec les Français- et ca ne date pas d aujourd’hui. Desole, j ai un clavier US.